Carole Delga, "ni grande famille, ni grande école"

  • Militante socialiste depuis 2004, elle fait son entrée sur la scène politique en se faisant élire dès le premier tour maire de sa commune d'origine Martres-Tolosane (Haute-Garonne) en 2008.
    Militante socialiste depuis 2004, elle fait son entrée sur la scène politique en se faisant élire dès le premier tour maire de sa commune d'origine Martres-Tolosane (Haute-Garonne) en 2008. AFP
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Centre Presse Aveyron

A 44 ans, la socialiste Carole Delga, future présidente de la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, aussi grande que l'Autriche, a déjà une solide carrière alors qu'elle n'est issue "ni d'une grande famille, ni d'une grande école".

A 44 ans, la socialiste Carole Delga, future présidente de la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, aussi grande que l'Autriche, a déjà une solide carrière alors qu'elle n'est issue "ni d'une grande famille, ni d'une grande école". Elle l'a emporté dimanche avec plus de dix points d'avance sur le frontiste Louis Aliot, soit aux alentours de 34% selon une estimation.

Le candidat de droite, Dominique Reynié, devrait avoisiner les 22%. Militante socialiste depuis 2004, elle fait son entrée sur la scène politique en se faisant élire dès le premier tour maire de sa commune d'origine Martres-Tolosane (Haute-Garonne) en 2008. De là commencera sa carrière, au conseil général de Midi-Pyrénées, à l'Assemblée nationale et au gouvernement, comme secrétaire d'Etat chargée du Commerce et de l'Artisanat. Dès sa candidature pour les régionales enregistrée en juin, elle démissionne du gouvernement pour se consacrer à sa campagne électorale. Elle sillonne alors les 13 départements de la nouvelle région.

"Une fille de l'école républicaine"

Diplômée en sciences économiques et droit, spécialiste des collectivités locales et territoriales, Carole Delga a fait des études par phases, parallèlement à sa carrière dans l'administration. Elle avoue sa tendresse pour son poste de maire "qui lui a permis d'être plus près, à l'écoute" de ses administrés.

Son accent chantant du sud-ouest, cette "bosseuse" comme on la qualifie dans son entourage, elle le conserve jalousement. Très discrète sur sa vie, elle évoque "un compagnon qui la soutient" et "une enfance très heureuse" entre sa grand-mère et sa mère. Son père ? "Il est mort", répond-elle en parlant surtout de celles qui ont compté dans son enfance. Enfant unique, "j'ai été adorée par ma grand-mère", dit-elle.

Venue d'un "milieu très modeste (...), on m'a toujours dit que les rêves sont possibles mais qu'il faut bien travailler à l'école". "Et ça s'est réalisé. Je suis une fille de l'école républicaine, du mérite républicain", martèle-t-elle, non sans rendre un hommage appuyé à sa mère, secrétaire devenue à 50 ans femme de ménage pour subvenir à leurs besoins, et à son institutrice Mme Ducos "qui m'a donné pleine confiance en moi".

"Etre une femme, moi je juge que c'est un atout", assène-t-elle, interrogée sur son jeune âge et sa féminité pour le poste de présidente d'une région forte désormais de 5,7 millions d'habitants. "Dans la campagne régionale, j'ai senti de la misogynie (...). j'ai bien constaté que le fait d'être une femme, et jeune pour certains, ça pouvait être un motif de manque de légitimité", dit cette femme combative et élégante. Et ceci, "de la part de concurrents, de certaines personnes haut placées... pas du tout dans le monde rural", précise-t-elle.

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