Rats taupiers : le collectif de l’Aubrac maintient la pression

  • Les dégâts observables sur l'Aubrac.
    Les dégâts observables sur l'Aubrac. Olivier Courtil
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Olivier Courtil

Environnement. Le collectif poursuit le blocage des contrôles chez les éleveurs. En marge, le PNR de l’Aubrac propose une visite dans le Doubs et une étude avec des exploitants volontaires en 2016.

Certains ont sans doute vu ces derniers jours sur les routes reliant le Cantal à l’Aveyron, des têtes de mort rouge indiquant un danger. Ce danger est celui des rats taupiers qui sévit depuis une trentaine d’années dans les campagnes et s’intensifie mettant en péril le devenir des paysans. À l’origine du blocage du contrôle de paiement jeudi dernier à Laguiole (édition du 12 décembre) et de l’opération des panneaux installés, le collectif de l’Aubrac a vu le jour et a pris part en début de semaine à une réunion du syndicat mixte de préfiguration du Parc naturel régional de l’Aubrac à Saint-Urcize (Cantal) sur ce fléau en réponse à la sollicitation de l’association interrégionale de défense de l’élevage de l’Aubrac (Aides Aubrac). 

Des rats taupiers jusqu’à Rodez

Il a été proposé d’organiser une visite en avril prochain de deux jours à Charquemont dans le Doubs qui a éradiqué le rat taupier et de travailler de concert avec des éleveurs volontaires pour délimiter des zones témoins pour engager des actions. Si le collectif salue l’engagement du PNR de l’Aubrac qui s’apprête à demander des financements sur ce sujet, cela reste bien en deçà des attentes. «On est au bout du rouleau! On peut même voir des rats taupiers au rond-point de La Roque à Onet, à Druelle et sur le Lévezou, ce n’est plus tenable. Il faut créer un pôle de recherches, sans ornière, car la recherche a été stoppée en 2012», dit l’un des porte-parole du collectif. Quant au voyage en Franche-Comté, la problématique n’est pas la même que dans le Massif Central avec des vastes terres de labour…

«Si ça peut donner des idées», concède le collectif qui souhaite surtout que l’État via le ministère de l’Agriculture et celui de la Santé, s’empare enfin du dossier qui gangrène le monde agricole. «Il faut une volonté politique, on ne peut plus continuer comme ça». Pour cette raison, le collectif de l’Aubrac maintient la pression en poursuivant le blocage des contrôles que doit réaliser actuellement l’agence de service et de paiement. Une action qui fait écho à la récente visite de leurs homologues cantaliens au siège du réseau des Fredons (groupement de défense face aux nuisibles) à Paris qui n’a abouti à rien de concret. «Si», ironise un membre du collectif, «les éleveurs se sont rendu compte que les Fredons bénéficient de magnifiques installations sur les Champs- Élysées». 

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