L’Aubrac se ligue contre le rat taupier

  • Le collectif citoyen de l’Aubrac s'est réuni lundi à Mezeyrac.
    Le collectif citoyen de l’Aubrac s'est réuni lundi à Mezeyrac. OC
Publié le , mis à jour
O.C.

Environnement. L’action menée lundi avec les voisins du Cantal et Lozère à Soulages-Bonneval a permis d’obtenir un rendez-vous lundi prochain auprès des services de l’État mais la détresse est vive.

Le collectif citoyen de l’Aubrac ne baisse pas les bras. Preuve en est de son nouveau blocage d’un contrôle de l’agence de service de paiement qui devait être effectué lundi après-midi au hameau de Mezeyrac, commune de Soulages-Bonneval. L’objectif étant d’être entendu par les pouvoirs publics pour lutter - si possible éradiquer- le rat taupier qui détruit les prairies. Des voisins de la Lozère et du Cantal où la situation est dramatique étaient venus en renfort, soit une centaine d’éleveurs présents. Une détermination qui semble être entendue puisque le collectif a obtenu un rendez-vous lundi prochain avec les services de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) à Rodez.

40 blocages dans le Cantal

Cette rencontre sera l’occasion pour le collectif de réclamer la création d’un pôle de recherches et de solliciter des indemnisations face à l’ampleur des dégâts. «Un tiers des exploitants sont dans une situation désespérée où ils vont devoir mettre la clef sur la porte», confiait un éleveur du Cantal où le collectif de ce département a déjà mené 40 blocages! Des opérations qui semblent (enfin) porter leur fruit puisqu’une réunion devrait avoir lieu dans ce département le 18 janvier, «bien qu’un report soit prévisible du fait de l’absence du préfet», ajoute l’un des porte-parole.

Des homologues du Cantal qui envisageraient de mener des opérations dites de «bérets noirs» à l’instar du mouvement des bonnets rouges en Bretagne. «Des gens dans le Cantal envisagent de se suicider!», s’alarme-t-il. Une situation dramatique, «intenable», dixit le collectif de l’Aubrac, pour qui l’Aveyron prend, hélas, le chemin. «Le temps presse, le phénomène n’a jamais été expliqué et la recherche est arrêtée depuis 2012, c’est un désastre. Les gens sont à bout, c’est une affaire de survie pour les paysans». Et le volet agricole, terre nourricière de l’homme, n’est pas seul à subir cet impact, il en va aussi de la santé publique (lire ci-dessous). Pour toutes ces raisons, le collectif de l’Aubrac en appelait aussi lundi «à la volonté du politique». Pour l’heure, silence radio des élus, jusqu’au prochain blocage ?

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