Ces sujets sociaux qui ont marqué 2015 en Aveyron

• Larzac : l’Aveyron se réjouit de l’arrivée des légionnaires

C’est une petite révolution sur le Larzac. Dès l’été 2016, les miliaires de la 13e demi-brigade de la Légion étrangères (DBLE) sont appelés à s’installer au camp militaire de La Cavalerie. Dès le mois de janvier, ce sont 60 légionnaires de divers régiments qui vont y prendre leurs quartiers. Au mois de juillet prochain, un contingent d’environ 500 hommes suivra, dont les 70 actuellement en poste aux Émirats Arabes Unis. Ils partageront alors le site avec les 200 militaires permanents du Ceito auxquels viendront se greffer les unités de passage venues se faire contrôler avant leur déploiement sur des conflits armés. Cette installation est programmée pour une montée en puissance progressive jusqu’en 2018 avec 1200 hommes, encadrés par près de 140 personnes.

Au bas mot, ce sont près de 200 familles et 300 enfants qui rejoindront le Sud-Aveyron d’ici 2018. Si l’annonce de l’installation des militaires ne s’est pas faite sans remous, nombreux sont ceux qui fondent des espoirs dans leur retour. "C’est un projet essentiel pour le territoire", assurait même Sébastien Cauwel, préfet par intérim, en septembre dernier. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a annoncé qu’un investissement de 115 M€ allait être provisionné pour installer cette unité.

Cette manne intéresse également les entrepreneurs qui seront sollicités pour la rénovation des infrastructures déjà existantes et la construction de nouveaux locaux. Pour autant cette installation ne va pas faire que des heureux. À l’image des membres du collectif Gardem lo Larzac qui luttent depuis des années contre l’intensification militaire sur le plateau. "Nous ne souhaitons pas que notre région devienne un lieu de garnison. Depuis la fin de la lutte, dans les années 80, le plateau s’est développé en harmonie avec les populations locales, explique un membre du collectif. On ne veut pas que tout cela soit balayé d’un revers de la main par les pouvoirs publics qui ont décidé de l’arrivée des militaires sans aucune concertation avec les habitants".

• Rodez aux couleurs du Tour de France

Difficile de dire combien de milliers de personnes ont envahi les rues de Rodez lors du passage du Tour de France, sous une chaleur écrasante, les 18 et 19 juillet derniers. Le chef-lieu avait été choisi comme ville étape (Muret-Rodez) et de départ (Rodez-Mende). De ces deux jours de fête, on retiendra surtout la belle échappée du Flavinois Alexandre Geniez, les animations en centre-ville, le village étape sur la place des Rutènes, mais aussi le départ du peloton au pied de la cathédrale Notre-Dame. Aussi, à peine la caravane partie, Rodez n’espérais plus qu’une chose: le retour de l’épreuve reine du cyclisme mondial.

• Colère des hospitaliers de Rodez lors de la cérémonie de vœux

Le 21 janvier, la cérémonie des vœux de l’hôpital de Rodez a pris une tournure inattendue. Répondant à l’appel de l’intersyndicale (FO, CFDT et CGT) de l’établissement, 250 salariés se sont réunis pour manifester leur colère face à la gestion de la direction qualifiée de "cynique" et "amatrice". Copieusement sifflé lors de son discours, le directeur Frédéric Bonnet, devait justifier d’un plan de retour à l’équilibre qui est mal passé auprès de certains salariés. La direction devait trouver 2 M€ pour boucler son résultat 2014. Il se murmurait que pour y parvenir une quarantaine de postes seraient supprimés, les primes sucrées, comme plusieurs milliers d’heures supplémentaires, ce qu’avait démenti Frédéric Bonnet.

• Eastern Airways remplace Hop ! dans le ciel aveyronnais

C’est une petite révolution dans l’univers du transport aérien en Aveyron. En effet, c’est à l’unanimité, que le comité syndical de l’aéroport de Rodez a choisi la compagnie britannique Eastern Airways pour assurer, dans le cadre de la nouvelle délégation de service public, la liaison aérienne Rodez-Paris. Et ce, dès le 20 janvier. La compagnie Hop! a donc été évincée au profit du concurrent britannique qui dispose d’appareils plus confortables et plus rapides et qui devrait, en plus, proposer des tarifs plus avantageux. Surtout, le financement de la ligne coûtera moins cher au Département. La ligne sera aussi subventionnée à hauteur de 4,6 M€ contre 6 M€ pour la compagnie Hop!, et l’État abondera pour moitié à cette somme.

• La RN88 s’étire jusqu’aux portes de Rodez, mais l’A75 reste loin

Cinq années auront été nécessaires pour réaliser le tronçon de 13,7 km qui s’étire désormais entre La Baraque Saint-Jean et La Mothe. Désormais, en empruntant cette portion de la RN88, les automobilistes pourront relier Albi en 40 minutes, et Toulouse en 1h30. Inauguré le 1er juillet dernier, ce tronçon doit précéder le contournement de Baraqueville, un chantier qui a débuté en avril dernier. pour une mise en service partielle en 2018, puis complète en 2019. Mais, le véritable objectif est de relier, à terme, la RN88 à l’A75 à Séverac-le-Château. La grande question reste le contournement de Rodez. L’État a promis d’apporter 10 M€ à travers un nouveau contrat de plan État-Région, pour l’aménagement de la rocade. Le Département apportera 2 M€. Mais les décideurs espèrent aussi beaucoup de la future grande région pour qu’aboutisse enfin ce projet.

• 350 000...

... Comme le nombre de visiteurs du musée Soulages depuis son ouverture en mai 2014. Une fréquentation qui dépasse toutes les attentes. Les responsables locaux tablaient sur 150 000 visiteurs par an. Le musée Soulages se hisse ainsi parmi les plus grands musées de province en terme de fréquentation. Il est à ce jour le 3e musée le plus visité, hors Paris, et le premier en Midi-Pyrénées.