Agriculture. Les exploitants s’organisent contre ce fléau. Les délégués du collectif de l’Aubrac réclament notamment qu’une cellule de recherches soit mises en place très rapidement.
de l’Aubrac réclament notamment qu’une cellule
de recherches soit mises
en place très rapidement.
Depuis quelques semaines, la guerre est déclarée aux rats taupiers. Ceux-là même qui dévastent les champs, notamment dans le nord du département et le Cantal, et qui désolent les exploitants agricoles tant les dégâts sont considérables.
Jusqu’à pousser ces derniers à se regrouper au sein de collectifs afin d’organiser la bataille. Seulement, encore faut-il avoir des munitions efficaces pour maîtriser cette population de nuisibles. Et c’est bien là que le bât blesse.
« Aucune solution efficace n’existe à ce jour », se désole un des portes paroles du collectif créé récemment sur le plateau de l’Aubrac. Gérard Sabrié faisait partie d’une délégation d’exploitants inquiets reçue mardi à Rodez par le directeur de la DDCSPP, le directeur régional de l’agriculture et le directeur département du territoire.
400 signataires sur l’Aubrac
La délégation avait deux objectifs : « Bien faire comprendre les dégâts que cela occasionne, car depuis Rodez, les gens ne se rendent peut-être pas bien compte que c’est catastrophique ce qui nous arrive-là, et réclamer la création d’une cellule de recherches pour trouver de véritables solutions ».
La recherche étant pour eux leur seule planche de salut. « Il y a quelques années de cela, une boîte à outils avait été réalisée, mais on voit bien qu’elle n’est pas efficace du tout » rappelle l’exploitant aveyronnais. Pour accentuer la pression, le collectif de l’Aubrac, qui a recensé 400 signataires en trois semaines à peine, s’est également rapproché de celui du Cantal recensant plus de 1500 signataires.
« Et l’on a naturellement précisé aux responsables de l’administration départementale ou régionale de se rapprocher de leurs homologues du Cantal pour travailler plus efficacement », souligne le représentant de la délégation. De même, les représentants du collectif de l’Aubrac ont invité le préfet à venir voir sur le terrain la situation telle qu’elle se présente aujourd’hui.
Une occasion d’évoquer également les dégâts économiques qu’engendrent ces dégâts de rats taupiers. « En 2008, ils avaient été estimés à 150 euros par hectare », précise-t-on. Il va sans dire que pour les exploitants agricoles concernés et ceux qui pourraient l’être bientôt au regard de la vitesse de pullulation de ces nuisibles, le temps presse.
« Et il n’est plus question de relâcher la pression. Si, durant le mois de janvier, on sent que rien ne bouge vraiment, alors nous mènerons des actions de terrain. Car le pays est véritablement en train d’être défiguré». À défaut de pouvoir mettre, pour l’instant, la pression sur les rats taupiers...
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