Cyclisme : Giro et Tour, Alexandre Geniez voit encore double !

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    Cyclisme : Giro et Tour, Alexandre Geniez voit encore double ! José A. Torres / Centre Presse
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Aurélien Parayre

Pré-saison. Avant de partir en stage individuel en Espagne puis d’équipe avec la FDJ, Alexandre Geniez s’est rendu dans nos locaux la semaine dernière pour évoquer une saison 2016 forcément emplie d’attentes. Programme de course, dernière année de contrat, objectifs... Le grimpeur se livre.

Comment se sont passées les vacances de l’inter-saison, bien méritées après votre intense exercice 2015?

Je suis parti faire un voyage en Amérique du Sud durant quatre semaines, sans vélo. Dépaysant et vraiment intéressant. Argentine, Chili, Bolivie et Brésil, c’était exceptionnel! Puis mi-novembre, retour à l’entraînement.

Et depuis?

J’y vais crescendo. Et maintenant, il commence à y avoir de grosses charges de travail. Déjà, on a fait le premier stage FDJ en décembre à Calpe (Espagne, NDLR). Puis je suis rentré à la maison, et reparti une semaine dans les Alpes faire un peu de ski alpin et de randonnée. Puis après un stage en Espagne, je repars cette semaine en stage pour 7 jours avec l’équipe. Viendra ensuite la présentation de l’équipe dans la foulée. Avant trois semaines complètes jusqu’à la première course de ma saison, le Tour de l’Algarve.

Justement, quel est votre programme précis pour ce début de saison?

Tour de l’Algarve, Classic Sud Ardèche et Boucles Drôme. Puis Tirreno-Adriatico et la Critérium International où il y aura aussi Thibaut Pinot. Tro Bro Leon et Tour du Finistère.

Vous défendrez donc votre titre en Bretagne?

Je vais essayer, même si c’est difficile lors de ces Coupes de France de défendre un titre. On verra selon les conditions.

Après cette riche année 2015, sentez-vous que votre statut a évolué au sein de la FDJ?

Oui et non. Car l’équipe s’articule vraiment autour de Thibaut Pinot. Donc, lors des courses où il n’est pas là, je sais que j’ai ma carte à jouer. Mais quand il est là, je reste au service de Pinot.

Et dans l’établissement de votre calendrier?

Euh... Non, ça fait plutôt marche arrière (rires). Cette année, la consigne était claire: «les coureurs ne décident pas de leur programme». On reste salarié d’une équipe, donc c’est aussi logique comme ça.

Et vis-à-vis du grand public?

Il y a l’effet Tour de France. C’est indéniable. Cela va forcément s’arrêter, mais pour le moment, oui, il y a encore un peu cet effet-là.

Et au niveau purement sportif, quel est le domaine où vous pensez avoir le plus «grandi» en 2015?

Sur la gestion des courses, je pense. Comme lors du Tour de l’Ain, où avec l’équipe, on est parvenu à gérer, à contrôler la course pour conserver la tête. Lors du Giro aussi, j’ai appris à ce niveau-là.

Certains médias, notamment transalpins, évoquent le fait que vous doublerez encore Giro et Tour de France cette saison. Qu’en est-il véritablement?

J’aimerais effectivement le jouer comme ça. Je suis plus ou moins prévu comme ça (sic). C’est ce qu’ils (les dirigeants, NDLR) m’ont dit à l’entretien d’inter-saison; que je partais dans l’idée de faire ça. Après, la récupération du Giro sera un facteur important. Si on a la pluie tous les jours et la neige, je vais peut-être sortir «râpé» du Giro et ce sera compliqué d’aller au Tour.

L’an passé, déjà à pareille époque et ce jusqu’à votre départ pour le tour d’Italie, vous disiez pourtant que c’était impossible de jouer quelque chose au Giro et d’être ensuite performant lors de la Grande Boucle...

Ça, ça n’a pas changé (rires). Enfin, oui et non. Car l’an passé, je suis sorti du Giro, j’étais certes fatigué; mais 15 jours après, je marchais comme avant. Donc j’avais récupéré et je pense que j’étais prêt. Pourtant au Tour, comme beaucoup d’autres, j’étais «sec» dès le début. Je crois que les grosses chaleurs m’ont plombé. Honnêtement, aujourd’hui, je pense que ce n’est pas impossible. Après, ça reste encore aléatoire, ça dépendra du début de saison. Un début qui reste pas hyper chargé, donc c’est positif pour bien récupérer et ensuite enchaîner.

Aurez-vous les rênes de l’équipe lors de ce Giro 2016 du 6 au 29 mai?

Oui... Oui et non. Non, car il y aura aussi Arnaud Démare pour les sprints. Mais ce n’est pas vraiment handicapant. Moi ce que j’aimerais, c’est pouvoir compter sur un ou deux coureurs pour me placer au pied des cols, ceux du train d’Arnaud par exemple, puis un coureur qui grimpe très bien et un autre qui passe bien les bosses courtes. Ça me va donc bien ainsi.

13e en 2014, 9e en 2015...

(Il coupe) Vous voulez que je dise 5e en 2016, c’est ça (rires)?

On imagine quand même que ce Giro, c’est un rendez-vous coché en rouge sur votre calendrier, non?

Ça me motive, ça, c’est sûr! Après, c’est difficile de faire des plans sur la comète. Il faudra voir la liste des engagés. Le but, c’est de faire mieux que l’an dernier, et je serais ainsi satisfait.

Comment jugez-vous le parcours?

Il est bien! C’est dur, c’est typique du Giro. Il faudra être bien lors des chronos puisqu’il y en a trois. Ce sera un point important. Il faut que je le travaille pour être opérationnel à ce moment-là.

Du coup, pas de Vuelta?

Non. Ce sera soit Tour, soit Vuelta. Si je n’ai pas récupéré pour le Tour, ce sera la Vuelta.

C’est votre dernière année de contrat avec la FDJ. Un moment charnière. Comment se vit une année comme celle-là?

Alors autant sportivement, je parviens généralement à bien gérer la pression, autant ce sujet, si je pouvais l’évacuer...

Du coup, vous êtes plus enclin à rester fidèle à une équipe ou pas?

Marc (Madiot, manager de la FDJ, NDLR) m’a dit qu’il reviendrait vers moi rapidement pour me faire une proposition. Donc on verra. Il faut voir la place que j’aurai dans l’équipe, ce qu’ils veulent faire avec moi, le projet à long terme. Il faut également voir ce que je peux avoir ailleurs.

Justement. On imagine que votre année 2015 vous a aussi permis de nouer certains contacts avec d’autres équipes...

Des contacts oui, mais rien de concret. Et c’est encore beaucoup trop tôt.

Quelles sont vos attentes précisément?

Une équipe qui me permette de progresser, du bon matériel, un staff compétent et une dynamique d’équipe. Si il y a cela, les ingrédients sont réunis pour s’épanouir pleinement. Et progresser. J’arrive dans les années où je vais me retrouver à maturité, donc c’est important d’avoir tous les atouts de mon côté.

Et espérez-vous que ces ingrédients-là, la FDJ va les mettre, ou continuer à les mettre, à votre disposition?

Il faut toujours peser le pour et le contre. L’herbe n’est pas forcément toujours plus verte ailleurs. L’équipe marche bien. La présence de Julien Pinot (le frère de Thibaut et notamment son entraîneur, NDLR) est importante, il fait beaucoup pour que ça se passe bien. 

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