Laurent Peyrelade répond aux questions des supporters du Raf

  • Le coach Laurent Peyrelade répond sans langue de bois, avec l’honnêteté qui le caractérise
    Le coach Laurent Peyrelade répond sans langue de bois, avec l’honnêteté qui le caractérise Jean-Louis Bories
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Aurélien Parayre

Mi-saison. Alors que l’habituelle conférence de presse d’avant-match avec l’entraîneur a été maintenue, malgré l’absence de match, nous en avons profité pour poser les questions des supporters, représentés par le coprésident du kop ruthénois, Jérôme Maillebuau.

Après avoir vécu une première partie de saison cauchemardesque ponctuée par une place de lanterne rouge occupée durant plusieurs semaines et une élimination précoce en coupe de France, les supporters du Raf sont logiquement dubitatifs.

Pour autant, le regain de forme actuel (10e) et ces six matches de rang sans défaite laissent espérer. Mais, pour une équipe dont l’objectif de début de saison était de jouer les premiers rôles, voire la montée, ce n’est évidemment pas assez. Et ça fait grincer les aficionados.

Réceptacle des commentaires tous azimuts sur l’équipe «sang et or», Jérôme Maillebuau, le coprésident de l’association de supporters «le kop ruthénois», a synthétisé, à notre demande, les inquiétudes des supporters en deux interrogations. Tout en rappelant que le kop «reste derrière le club, soutient l’équipe et les dirigeants».

Jérôme Maillebuau : «On voit bien que, individuellement les joueurs sont bons, peut-être meilleurs que l’an passé. Mais, on se pose des questions sur le schéma de jeu, les choix stratégiques notamment au milieu de terrain où ça semble manquer de liant... »

Le coach Laurent Peyrelade répond sans langue de bois, avec l’honnêteté qui le caractérise : «Je ne suis pas d’accord ! Beaucoup de gens à Paul-Lignon voudraient deux choses: que le ballon aille vite devant ou que tu joues comme Barcelone. Sauf que ce n’est pas possible. Si c’était si simple, tout le monde le ferait. Il y a deux stratégies possibles: soit des grands coups de pompe devant [...] mais nous, on ne le conçoit pas; soit on décide de vouloir jouer. D’avoir de la qualité, de la possession. Mais cela, c’est long, c’est difficile, ça demande du temps pour le travailler et une qualité technique très forte; et aussi d’être conciliant vis-à-vis de l’échec. Je les (les supporters) invite à regarder les cassettes de l’an dernier ou encore de l’an d’avant...» Avant de convenir d’une chose: «Notre liaison milieu-attaque n’est pas bonne ou du moins pas efficace. Les milieux doivent davantage se projeter.»

Jérôme Maillebuau : «Que se passe-t-il à domicile (2 victoires, 2 nuls, 3 défaites)? Y a-t-il un problème, un syndrome de stress?»

Laurent Peyrelade : «Je ne pense pas. En revanche, si mon équipe fait plus de quatre passes, ce n’est pas une bonne équipe... Dans le sens où il y a plein de situations où les joueurs vont forcer le jeu long car il y a une pression populaire alors que ce n’est pas du tout le jeu. Et ça ne correspond pas du tout à nos principes. Ça, ça existe oui. Ce que l’on ne retrouve pas à l’extérieur où personne ne nous embête et où on peut faire 30 ou 40 passes. On a une façon de jouer qui ne correspond pas à ce qu’il se passait avant (au club), mais si je suis venu ce n’est pas pour faire ce qu’il se faisait avant. Mais pour amener quelque chose. À Paul-Lignon, on n’a pas forcément les résultats qu’on aimerait. J’espère qu’en deuxième partie de saison, on y sera plus efficace.»

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