Le Drian en Savoie au lendemain d'une avalanche fatale à cinq légionnaires

  • Localisation du col du Petit Argentier à Valfréjus où 5 militaires sont morts dans une avalanche.
    Localisation du col du Petit Argentier à Valfréjus où 5 militaires sont morts dans une avalanche. AFP - Laurence SAUBADU, Thomas SAINT-CRICQ
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Centre Presse Aveyron

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s'est recueilli mardi après-midi à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) devant les dépouilles des cinq légionnaires tués la veille dans une avalanche à Valfréjus, alors qu'ils s'entraînaient en ski de randonnée.

Âgés de 21 à 33 ans, un Français, un Italien, un Népalais, un Moldave et un Albanais sont décédés, a précisé la Légion. Le plus âgé était un caporal d'origine malgache, naturalisé français après cinq ans de service. Marié, sans enfants, il sortait tout juste d'une mission Sentinelle, sa quatrième en 2015. Le plus jeune était entré à la Légion en juin.

Ces militaires du 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol (Vaucluse) se préparaient au Groupement d'aguerrissement en montagne (GAM) de Modane. "C'étaient des soldats qui devaient ensuite partir en mission au Tchad, au Mali et en Centrafrique", a précisé M. Le Drian.

"C'était une formation initiale à la montagne, pas un stage d'aguerrissement. On fait d'eux des soldats de montagne. Cette formation fait l'objet de prérequis: connaissance de la montagne, de la nivologie, il y a du tir en montagne, une nuit en igloo, des déplacements en raquettes", a précisé à l'AFP le colonel Ghislain Lancrenon, du 13e bataillon de chasseurs alpins de Chambéry.

Le ministre s'est recueilli à la morgue de Saint-Jean-de-Maurienne avec le chef d'état-major de l'armée de terre, Jean-Pierre Bosser. Il a ensuite rendu visite à cinq blessés à l'hôpital de la ville. Deux autres blessés, dont un polytraumatisé dont les jours ne sont pas en danger, ont été hospitalisés à Grenoble, selon un dernier bilan de la préfecture. Un dernier a été touché plus légèrement.

Les militaires qui évoluaient en dehors du domaine skiable de la station, étaient équipés de détecteurs de victimes d'avalanche. Ils ont été surpris par une coulée lundi vers 13H50 au-delà de 2.000 mètres d'altitude. Au total, treize skieurs dans un groupe d'une cinquantaine de militaires ont été emportés.

Le parquet d'Albertville a ouvert une enquête. "Elle ne fait que commencer. Nous avons déjà procédé à quelques auditions mais il y en a une cinquantaine à mener", a déclaré à l'AFP le procureur de la République à Albertville, Jean-Pascal Violet.

"Pour l'instant, nous essayons de comprendre ce qui s'est passé et comment", a complété le magistrat. Un expert en nivologie a été désigné. Des autopsies seront pratiquées à partir de mercredi.

Lundi, une source judiciaire avait indiqué que le dossier pourrait être transféré au parquet militaire de Lyon si l'enquête de gendarmerie, confiée à la section de recherches de Chambéry et à la brigade de recherches de Saint-Jean-de-Maurienne, étayait l'hypothèse de l'homicide involontaire.

Le 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol est un régiment de génie d'assaut dont les missions sont notamment le renseignement, le combat direct et l'appui à la mobilité, selon le site du ministère de la Défense. Rattachés à la 27e Brigade d'infanterie de montagne, ses membres interviennent sur ce terrain.

Ce régiment avait déjà été endeuillé en février 2012, à Valloire (Savoie). Une avalanche y avait emporté cinq légionnaires, dont un était décédé.

Source : AFP

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