Justice :12 mois de prison pour le convoyeur de cannabis

  • Vivant en région parisienne, l'individu a été interpellé au péage du viaduc de Millau.
    Vivant en région parisienne, l'individu a été interpellé au péage du viaduc de Millau. Archives JAT
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PH.H.

Le 18 octobre dernier, l'individu était interpellé par les douaniers millavois à hauteur du péage du viaduc. À bord de son véhicule, 6,8 kg d’herbe de cannabis. 

En Espagne, il a pris soin d’éviter l’autoroute. Une fois en France, il s’est engagé sur la voie rapide. Un choix malheureux pour le prévenu de 35 ans qui comparaissait hier devant le tribunal correctionnel.

Le 18 octobre dernier, il est interpellé par les douaniers millavois à hauteur du péage du viaduc. À bord de son véhicule, 6,8 kg d’herbe de cannabis repartis dans 24 sachets d’environ 300 grammes chacun. Les douaniers ont estimé le montant total de la marchandise à 72 000€

Vivant en région parisienne, il a raconté devant le juge Jean-Marc Anselmi avoir accepté «cette course par nécessité. Il m’a été promis 2500€». Entrepreneur dans le bâtiment, son entreprise avait fait faillite quelque temps avant son interpellation.

Une peine «à hauteur des risques qu’il a pris» 

Depuis, il vit «sans domicile fixe» dans son camion. Incarcéré dans un premier temps à la maison d’arrêt de Druelle, le mis en cause est actuellement pris en charge au sein d’une unité spécialisé. Il souffre d’une maladie auto-immune qui nécessite des soins constants.

«La maladie c’est ma prison», lâche le prévenu devant les juges.«Je demande à retourner en prison où j’étais mieux traité qu’à l’hôpital», réclame-t-il. Dans son réquisitoire, Yves Delpérié, procureur de la République, demande au tribunal de le condamner «à hauteur des risques qu’il a pris» pour transporter la drogue. 

«On parle également de dignité dans ce dossier»

Autre fait aggravant pour le procureur : la valeur de la marchandise, «une somme importante». Le magistrat requiert une peine de douze mois d’emprisonnement, assortie de 72 000€ d’amende. L’avocate du prévenu, MGosset plaide pour «une peine juste et efficace». «On parle également de dignité dans ce dossier, rappelle son conseil. Il est surveillé jusqu’aux toilettes et dans les douches. Les soins ne peuvent pas être assurés correctement». Après en avoir délibéré, le tribunal condamne finalement le trafiquant à 12 mois de prison et 10 000€ d’amende.

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