Capdenac n’a pas tiré le gros Lot!

Publié le
Rui Dos Santos

Championnat des Pyrénées (13e journée). Lanterne rouge en promotion d’honneur, l’équipe de Jordan Boulogne connaît « une saison galère » sur le plan sportif, alors que « humainement, le groupe vit bien ensemble». L’entraîneur espère donc que la réception d’Espalion, cet après-midi à 15 heures à Léo-Lagrange, va servir de dard à ses joueurs. Mais, les Espalionnais ne sont pas sortis d’affaire et ils ne vont pas effectuer le déplacement juste pour faire du tourisme...

« Depuis le 1er janvier 2016, je ne sais plus quoi faire. Je n’ai pas de solution. J’ai l’impression d’être dans une impasse, face à un mur ». Ainsi s’exprime Jordan Boulogne... Le technicien de Capdenac développe : « J’ai activé le levier sportif, j’ai titillé le côté affectif mais le mal est plus profond. Cela fait huit ans que j’entraîne et je n’ai jamais vu ça ». Et de résumer la situation : « C’est une année très difficile sur le terrain mais, humainement, tout se passe bien ».

Pour sa deuxième saison en promotion d’honneur, Capdenac s’éclaire à la lanterne rouge avec seulement trois victoires en douze journées. Jordan Boulogne n’est pas homme à chercher des excuses mais il avance quelques explications. «  L’été a été marqué par des départs importants (vers Figeac, retraite...), des cadres notamment, et cette qualité n’a pas été compensée », assure-t-il avec une pointe de regrets. Mais, ce n’est pas tout : «  Je n’ai pas le sentiment que les garçons pratiquent un sport de compétition. Ils aiment le rugby, ils prennent plaisir à se retrouver mais ça s’arrête là ». Il développe : «  Ils ne sont pas prêts à se sacrifier, à faire l’effort supplémentaire. Du coup, on souffre d’une carence rugbystique par rapport aux équipes du haut de tableau ».

Dans ce contexte, Jordan Boulogne s’accroche à « tout ce qui peut piquer l’équipe dans sa fierté ». Pourquoi pas le derby contre Espalion, cet après-midi à 15 heures au stade Léo-Lagrange ? « Disons que, quel que soit l’adversaire, on veut gagner à la maison, on ne lâchera rien », garantit l’entraîneur. Lui qui retrouvera Max Froment ; les deux hommes se sont côtoyés à Figeac.

Espalion compte ses blessés

Même s’il descend d’honneur, Espalion n’est pas beaucoup mieux loti. Le compteur des Nord-Aveyronnais affiche aussi trois victoires et ils ne doivent leur meilleur rang (8e, 18 points) qu’à six points de bonus, un record dans la poule avec Verfeil. Associé à Max Froment, successeurs de Philippe Mur et Yves Pagès, Paul Gonzalez s’attendait à mieux : « C’est une déception... On n’est pas à notre place car on a une équipe de milieu de tableau. Au départ, je pensais même pouvoir remonter tout de suite  ». Mais voilà, selon ses propres termes, « on vit une saison un peu longue et difficile; toutes les semaines, il faut se remettre en question et relancer la machine ».

Mais, Paul Gonzalez est un entraîneur expérimenté et il ne lui a pas échappé que «  l’opposition a des arguments  ». «  e ne m’attendais pas à un niveau aussi sérieux », confirme-t-il. Il ne cache pas que l’équipe souffre également à cause « d’une dizaine de joueurs sur le carreau, avec des blessures longue durée ». Il s’appuie sur quelques cadres : Romain Boyer, Guillaume Tierra, Sébastien Monteillet, Aurélien Jany, Julien Viargues, Vincent Barriac... En revanche, il ne sait pas trop quoi penser du derby du jour : «  Il va certes apporter du piment, mais entre deux équipes qui sont en difficulté. Dans l’intérêt de l’ovale aveyronnais, j’aurais préféré qu’il ait lieu avec un tout autre enjeu ». 

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