Immobilier : les prix baissent et le marché repart en Aveyron

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    Immobilier : les prix baissent et le marché repart en Aveyron
  • Directeur de Century 21, Nicolas Sounillac, est membre de l’Amepi ruthénois, association de mandats exclusifs des professionnels de l’immobilier, qui regroupe 9 des 28 agences de professionnels de l’immobilier actuellement présentes dans l’agglomération ruthénoise.
    Directeur de Century 21, Nicolas Sounillac, est membre de l’Amepi ruthénois, association de mandats exclusifs des professionnels de l’immobilier, qui regroupe 9 des 28 agences de professionnels de l’immobilier actuellement présentes dans l’agglomération ruthénoise. JB
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Joël Born

Président de la chambre départementale de la Fnaim, Nicolas Sounillac évoque, pour Centre Presse, les récentes évolutions et tendances du marché de l’immobilier dans l’agglomération ruthénoise.

Président de la chambre départementale de la Fnaim, Nicolas Sounillac évoque, pour Centre Presse, les récentes évolutions et tendances du marché de l’immobilier dans l’agglomération ruthénoise

Comment expliquez-vous la multiplication des agences immobilières dans l’agglomération ruthénoise, ces dernières années ?

Depuis un certain nombre d’années, d’un point de vue général, la part de marché progresse. Les ventes se sont complexifiées notamment avec tous les diagnostics qui sont devenus obligatoires (amiante, termites, plomb, électricité, performance énergétique, assainissement...) Un particulier qui veut vendre un bien commence par se gratter la tête. Déjà, le premier rôle du professionnel est de faire une évaluation objective. Il y a un vrai besoin et un vrai service. Si les professionnels se forment et offrent une qualité de services, cette part de marché va continuer à progresser.

Comment se répartit le marché entre les ventes et les locations ?

58% des Français sont aujourd’hui propriétaires. L’agglomération ruthénoise doit être sur cette tendance. Ça dépend des agences, mais nous sommes assez représentatifs pour avoir une bonne vision du marché et des prix sur le secteur.

L’agglo est dynamique sur le nombre d’affaires avec une progression du nombre de ventes de l’ordre de 5 à 7%. Sur un millier de ventes réalisées en 2015 par l’ensemble des agences du secteur, environ 60% concernent des appartements, 40% des maisons. Dans le Ruthénois, les prix ont baissé d’environ 5%. Cette baisse est de 2,2% en Midi-Pyrénées, en incluant Toulouse.

Est-ce le bon moment pour acquérir un bien immobilier ?

Les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas, les prix sont raisonnables, c’est une bonne configuration pour acheter. Si un vendeur est déraisonnable, son bien reste sur le carreau. Il n’y a plus de pigeon. Les gens font des achats de raison.

En moyenne, on finalise une vente en 87 jours. Les acheteurs sont des gens avertis. Au départ, iI y a le coup de cœur, une vraie envie, mais au final la raison prend le dessus: la qualité du bâti, le financement, les services offerts... Dans l’agglomération, il y a un retour des habitants à proximité des services.

Comment se porte, dans l’ensemble, le marché locatif ?

Il y a beaucoup d’offres et de vacances locatives pour des logements dégradés ou trop coûteux. Contrairement à la rumeur, la location marche bien, y compris dans le quartier de Bourran. Un logement au goût du jour et à un prix raisonnable trouve preneur.

Le locataire a aujourd’hui une véritable exigence. Le monde a changé, le consommateur a évolué. Le rôle de l’agent immobilier est de faire passer ce message auprès du propriétaire bailleur, qui n’est plus un nanti, comme cela pouvait être le cas à une certaine époque. C’est là qu’on doit apporter cet accompagnement. L’un va avec l’autre. J’ai parfois tendance à dire qu’on a le locataire qu’on mérite.

Y a-t-il des manques ?

Il manque des logements familiaux dans le centre ancien de Rodez. Au niveau des acquéreurs, il y a une vraie demande dans l’ancien rénové.

De nombreux projets immobiliers sont en cours à Rodez et dans les communes environnantes. À terme, ne va-t-il pas y avoir une saturation du marché ?

L’offre est, c’est vrai, importante, mais il y a un besoin supplémentaire de logements, en raison de différents facteurs. Il y a de plus en plus de maintien à domicile des personnes âgées, le nombre d’étudiants augmente régulièrement et l’éclatement des familles fait qu’il faut plus de logements.

Comment se présente l’année 2016 ? Doit-on s’attendre à une confirmation de la relance amorcée en 2015 ?

2016 devrait être une bonne année, à condition que l’on reste sur une démarche raisonnée. N’oublions pas que le salaire moyen sur l’agglo n’est que de 1300 euros. Nous avons une clientèle populaire, et c’est là que nous avons un vrai service à apporter. Sur mon cabinet, le prix moyen des ventes est de 118000 euros (1). Chez les propriétaires bailleurs, nous avons aussi de plus en plus de Français moyens.

(1) Le prix moyen d’une acquisition est de 134 979€ en Midi-Pyrénées, de 198 857€ pour l’ensemble du marché national.

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