Les taxis toujours mobilisés contre les VTC, pour le troisième jour

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Centre Presse Aveyron

Entre 150 et 200 taxis étaient toujours installés jeudi matin porte Maillot, à l'ouest de Paris, pour la troisième journée consécutive, pour dénoncer la concurrence des VTC et dire non à la médiation proposée par le Premier ministre Manuel Valls, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les accès de la porte Maillot, depuis le boulevard périphérique et l'avenue de la Grande-Armée, étaient toujours bloqués jeudi matin.

Selon des manifestants, d'autres voitures devaient se rejoindre encore à Paris dans la matinée.

Outre des taxis parisiens, étaient présentes des voitures venues de Lille, Marseille, Avignon, Bordeaux et même d'Espagne, a constaté une journaliste de l'AFP.

Parmi les manifestants présents, Samir, 35 ans, taxi depuis neuf ans, a expliqué à l'AFP, être là "depuis le début" de la mobilisation mardi. Après être rentré chez lui à Bagnolet pour dormir quelques heures et prendre une douche, il est revenu jeudi matin porte Maillot.

"On arrive à se relayer", a-t-il dit.

"Le médiateur, on n'en veut pas, ils peuvent se le garder", a ajouté ce chauffeur de taxi, en rappelant qu'en 2014, un premier médiateur Thomas Thévenoud avait été nommé et une loi votée mais qui "n'a pas été appliquée". Il a rappelé les revendications des chauffeurs de taxi: la suppression des VTC ou l'indemnisation des taxis.

Chauffeur travaillant la nuit, il a affirmé "avoir perdu 45% de ses revenus depuis 3 ans". "Il me reste juste de quoi payer mon loyer".

Côté aéroports, 45 taxis à Orly ouest et 18 à Orly sud bloquaient jeudi matin les têtes de stations. Ils ont prévu d'entamer une opération escargot vers Paris "dans la matinée", a indiqué une source proche du dossier.

Cible de la colère des taxis: les VTC et notamment les chauffeurs d'Uber, dont la justice a confirmé mercredi qu'ils étaient "incités" à pratiquer le maraudage, ce que la loi leur interdit et que les taxis dénoncent. Le tribunal de grande instance de Paris a condamné Uber France à verser 1,2 million d'euros à l'UNT, qui accusait la société de VTC d'"ambiguïtés" dans sa communication.

Pour tenter de calmer la contestation, Manuel Valls avait reçu mardi une délégation de neuf syndicats et annoncé une concertation de trois mois "sur l'équilibre économique du secteur (...) et les éventuelles évolutions de la réglementation qui pourraient en découler". Une mission confiée au député socialiste Laurent Grandguillaume mais refusée par une majorité d'organisations.

Source : AFP

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