Verdié décroche le gros lot avec « Ouibus »

Sans mauvais jeu de mots, ça roule, et ça roule même de mieux en mieux, pour l’entreprise ruthénoise Autocars Verdié, qui continue à tracer sa route avec succès. La société ruthénoise aujourd’hui dirigée par Clément Verdié a en effet été retenue par la filiale de la SNCF « Ouibus », pour exploiter plusieurs grandes lignes nationales, au départ du Sud-Ouest de la France.

Ce nouveau marché ne fait que confirmer et conforter la notoriété professionnelle de l’entreprise de Bel-Air, qui s’est hissée en l’espace de trois décennies au premier rang régional du transport routier de voyageurs, et parmi les premières entreprises de France, dans son secteur d’activité.

Le dynamisme des équipes

Les premiers contacts ont été pris en avril 2015 et l’excellente nouvelle économique s’est concrétisée le 15 novembre dernier, avec la mise en service de la première ligne exploitée par les Autocars Verdié, au profit de «Ouibus», Bordeaux-Marseille via Toulouse et Montpellier. Une deuxième ligne reliant la métropole régionale toulousaine à la capitale parisienne par Brive et Limoges a été inaugurée le 1er décembre. Une troisième ligne «Ouibus» sera exploitée par Verdié Autocars, à partir du 1er avril, au départ de Montpellier, en direction de Paris, avec des arrêts à Lyon et Paris.

Pour mailler l’ensemble du territoire national, la filiale de la SNCF a sélectionné huit partenaires régionaux, dont Verdié Voyages. "Ouibus recherchait des entreprises performantes, ayant une solide expérience", commente le jeune dirigeant d’entreprise, qui se plaît à mettre en avant le "dynamisme de la société" et le "travail des équipes."

31 nouveaux chauffeurs, 65 à partir du mois de juillet

Il va de soi que le nouveau marché des grandes lignes offre de belles perspectives de croissance à l’entreprise aveyronnaise. D’ores et déjà, Verdié Autocars a recruté quatre personnes pour gérer l’exploitation des grandes lignes «Ouibus» ainsi que 31nouveaux chauffeurs, pour assurer les différentes «courses». Leur nombre sera porté à 65 dès le mois de juillet. Un impact économique particulièrement conséquent, quand on sait que l’entreprise, qui rayonne sur près d’une dizaine de départements, emploie déjà 535 salariés, soit environ 350 équivalents temps plein, 400 avec le nouvel apport des grandes lignes nationales.

21 bus haut de gamme

Pour répondre à ce marché national de l’ordre de 10 millions d’euros, la société Verdié vient de faire l’acquisition de 21 bus Mercedes de type Turismo. Un investissement de 8 millions d’euros pour ces véhicules haut de gamme de 14 mètres de long, équipés de 57 sièges en cuir, pour "un niveau de services élevé", avec notamment une connexion wi-fi pour chaque passager. "L’objectif est désormais d’ouvrir le maximum de lignes", ajoute Clément Verdié.

Porté par la nécessité économique de réduire les coûts de transports pour les voyageurs, le bus semble reprendre des couleurs. Celles, finalement, qui étaient les siennes, dans les années soixante et soixante-dix, lorsque la voiture n’était pas encore devenue complètement reine du bitume. Autant dire que Jean-Paul Verdié, le grand-père de Clément, qui fut à l’origine de la création de l’entreprise familiale en terre aubinoise, et Joël, son père, récemment disparu, auraient apprécié.

«Ouibus», anciennement iDBUS, est une filiale du groupe SNCF, exploitant depuis le 23 juillet 2012 un réseau de lignes d’autocars longue distance en Europe et, depuis quelques mois, à travers la France.