Laissac : un établissement privé provisoire à la rentrée 2016

Sept mois, à peine. C’est le temps dont disposent désormais les instances diocésaines de l’enseignement catholique pour transférer le collège privé du Sacré-Cœur de Sévérac à Laissac. Laissac où l’établissement privé devra être opérationnel dès la rentrée 2016. C’est l’annonce qui a été faite mercredi matin par Claude Bauquis, directeur de l’enseignement diocésain en Aveyron.

Accompagné de l’évêque de Rodez et de Vabres et des membres du comité diocésain aveyronnais, ce dernier a souhaité faire toute la lumière sur ce projet "longuement mûri", mais qui suscite toujours autant d’émoi chez de nombreux parents d’élèves et élus sévéragais. "La décision a été difficile, mais elle est assumée", a ainsi déclaré l’évêque François Fonlupt, en préambule.

"On ne veut pas fermer un collège supplémentaire en Aveyron, avance Claude Bauquis en référence à la dernière fermeture en date (il y a 2 ans, à Saint-Geniez). Or, depuis 15 ans, le nombre de collégiens scolarisé au Sacré-Cœur n’a pas cessé de baisser alors que dans le même temps il a presque doublé dans le collège public de la même ville. La structure privée compte cette année 80 élèves scolarisés contre 320 au collège public. Et d’après les prévisions, ils n’auraient été que 70 élèves à la rentrée prochaine. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il fallait que cela cesse.Enfin, à Laissac, dans un bassin de vie en pleine évolution, il n’y a pour l’instant aucun collège."

Soucieuses d’agir dans l’urgence "pour profiter de la dynamique, mais surtout pour ne pas perdre davantage d’effectif", les instances diocésaines ont prévu d’accueillir dès la rentrée prochaine les premiers collégiens dans des installations déjà existantes auxquelles il conviendra d’ajouter des préfabriqués. "Cela devrait nécessiter, dans un premier temps, un investissement de 50 000 à 100 000 euros", analyse Claude Bauquis.

Quant au projet final, à savoir un collège flambant neuf d’une capacité de 120 élèves -"On se donne 2 ou 3 ans pour parvenir à ce chiffre"- il devra être opérationnel dès la rentrée 2017 et coûtera 1,5 million d’euros. Enfin, le comité diocésain a aussi promis que ce transfert n’entraînerait aucun licenciement à Sévérac.