L’entreprise Noz déjà sous pression

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Centre Presse Aveyron

Bozouls. Victime selon des salariés d’un acharnement administratif, la plateforme est sur la sellette.

Jean-Marc Moysset, responsable de la plateforme Noz à Bozouls, se réjouissait encore avant les fêtes de Noël de la bonne santé de l’entreprise, dans un groupe avec une croissance à deux chiffres, faisant bénéficier au passage des produits à l’antenne des Restos du Cœur de St-Geniez. Mais entre-temps, la situation s’est dégradée jusqu’à en avoir gros sur le cœur. 

Echanges de courriers 

Selon le «groupe de progrès», tel est le nom du rassemblement de salariés de l’entreprise à défaut de représentation syndicale, «la Direction du Travail reste camper sur ses positions concernant la conformité Environnement. L’entreprise est découpée en six unités qui sont juridiquement indépendantes sauf que l’Inspection du Travail ne prend pas en compte ce découpage et avance de nombreux griefs dont certains ont été traités. L’Inspection a adressé pas moins de quinze courriers entre ce lundi et hier !» 

Jean-Luc Calmelly : «C’est révoltant»

Ce qui fait dire à Jean-Luc Calmelly, maire de Bozouls : «C’est du harcèlement de la part de l’Inspection du Travail avec des agissements épouvantables alors qu’il faut sauvegarder des emplois. C’est révoltant, d’autant que ce site réindustrialisé est l’exemple de réussite pour tout Midi-Pyrénées». Ce dernier avait pourtant participé à une réunion avec le préfet le 7 janvier dernier sur ce «dossier délicat» qui «s’était bien passé». L’optimisme fut de courte durée.

Rassemblement à Rodez

Concrètement, l’entreprise ne peut plus aujourd’hui renouveler les contrats de travail en CDD, passant ainsi de 122 salariés à 87. «Si la situation s’enlise encore, le risque est de voir l’entreprise fermer en ne pouvant plus répondre à la demande. Les personnes qui ont dû arrêter leurs postes vont perdre la confiance alors que ce fut déjà difficile de recruter. On tient à nos emplois», lâche la porte-parole du groupe de progrès qui se rend ce matin à Rodez pour manifester devant l’Inspection du Travail. En écho à ce désarroi, le maire de Bozouls conclut à l’attention du préfet «C’est un cri d’alarme que je lui lance. Je compte sur lui». 

Tard hier, il ne nous a pas été possible d’obtenir la position des services mis en cause.

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