Bozouls. Les salariés ont manifesté hier devant la Direction départementale du Travail.
«Je suis un chat noir», lâche Jean-Marc Moysset, responsable de la plateforme Noz à Bozouls qui a vécu par le passé la fermeture de Combettes à Entraygues. Venu mercredi matin manifester avec les quelque 80 salariés de l’entreprise sous les fenêtres de la Direction départementale du Travail, rue Sarrus à Rodez, il a été reçu avec une délégation de salariés par deux responsables. «Ils nous ont écoutés mais se réfugient derrière le code du travail. On a reconnu avoir fauté mais tout a été remis dans le cadre de la légalité. La seule proposition est une réunion entre les gérants et l’inspecteur du travail», résume-t-il.
Date butoir fixée au 31 mars
Le hic est que le temps presse pour l’entreprise Bozoulaise, passée déjà de 122 à 87 salariés, bientôt à 46 salariés seulement (les CDI) d’ici le 11 mars pour une date butoir «de viabilité de l’entreprise fixée au 31 mars». Banderoles en main, les salariés ont exprimé leurs inquiétudes. «On a envie de garder notre travail», «laissez-nous travailler, on veut bosser!» Une détresse face «à cette incompréhension alors que l’entreprise connaît une progression à deux chiffres».
Le compte à rebours a débuté
Jean-Luc Calmelly, maire de Bozouls, a aussi été reçu, sans plus de certitude. «C’est un dossier à charge sans prendre en compte le contradictoire», s’insurge l’édile, rappelant que Noz a investi 3 M€, «s’est mis aux normes», et demande «un peu de souplesse car des emplois sont en jeu», avec le risque d’une nouvelle friche industrielle. Le compte à rebours a débuté.
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