Érea : suppression de quatre postes à la rentrée

  • Patrick Despeyroux (2e en partant de la droite), secrétaire de l’union locale CGT, a accueilli dans les bureaux de la rue Montlauzeur,les professeurs des écoles éducateurs : Sophie Leroy, Geneviève Ahniotis, Jacques Rixens et Fabrice Bernabé, ainsi que Cyril Féougier, représentant CGT éducation.
    Patrick Despeyroux (2e en partant de la droite), secrétaire de l’union locale CGT, a accueilli dans les bureaux de la rue Montlauzeur,les professeurs des écoles éducateurs : Sophie Leroy, Geneviève Ahniotis, Jacques Rixens et Fabrice Bernabé, ainsi que Cyril Féougier, représentant CGT éducation. PADS
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Villefranche. Les professeurs des écoles éducateurs sont sous pression après l’annonce faite depuis une semaine.

«Bien, avec moins.» C’est ce qui a été retenu par la délégation présente, jeudi, au rectorat toulousain. Les professeurs des écoles éducateurs de l’Établissement régional de l’enseignement adapté (Érea) de Laurière-110 élèves- n’en ont finalement pas cru leurs oreilles.

Faire donc «bien, avec moins», voilà ce qui les attend à la rentrée prochaine, pour ceux qui seront toujours là. Car, quatre postes, sur les quatorze actuels, vont être supprimés et remplacés par des assistants d’éducation. Il en sera de même dans les deux autres Érea de l’académie-cinq sur dix à Muret et cinq sur treize à Pamiers.

«Pour l’académie, le taux d’encadrement ne change pas, expliquait hier Jacques Rixens, dans les bureaux de l’union locale de la CGT, accompagné de certains collègues. Seulement, le surveillant n’est pas formé pour s’occuper de ces jeunes en grandes difficultés. Ces derniers ont en fait besoin de plus, mais ils auront moins.» 

La mort prochaine du collège ?

Les enseignants concernés ont ainsi appris la nouvelle la semaine dernière et, passés l’incompréhension, souhaitent agir très rapidement, en concertation d’ailleurs avec les deux autres établissements. «C’est certes acté par les hautes instances, pour des raisons budgétaires malheureusement, mais nous n’allons pas baisser les bras. Une pétition est en préparation, nous comptons attirer l’attention des parents et il est important également d’aller voir les professeurs des collèges pour leur expliquer ce qui les attend.»

Au-delà de ces suppressions de postes, les enseignants pensent que le collège de l’Érea de Laurière est en danger : «À court terme, il va certainement disparaître. Il n’y a plus qu’une classe par niveau et les effectifs baissent d’année en année; à la prochaine rentrée, il n’y aura plus d’élèves de 6ecar ils seront pris en compte avec les CM. Ces gamins ne peuvent pas suivre un circuit dit normal. Que vont-ils devenir?»

«Elles sont où les valeurs de la République dans tout ça ?» 

Sophie Leroy a même été plus loin : «Elles sont où les valeurs de la République dans tout ça? On parle souvent de l’égalité des chances mais avec ce système, elle n’existe pas. Les élèves vont en sortir et n’auront plus rien pour se raccrocher. Quant au développement de l’apprentissage, il sera bâclé car ce sont ces élèves que l’on va retrouver là mais sans aucun repère. Du coup, les maîtres d’apprentissage n’en voudront pas.» 

Avant de conclure en chœur : «C’est un avenir très sombre qui attend les jeunes. Mais, également, les assistants d’éducation car cela reste du personnel précaire et corvéable à souhait au contrat renouvelable tous les ans.»

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