Football. Albigeoises et Ruthénoises se sont quittées sur un nul 0-0, dimanche, à l’issue d’un derby disputé sur le terrain en piteux état du stade Maurice-Rigaud.
Comme une finale, un derby ne se joue pas, il se gagne. Dimanche, sur les bosses tarnaises et sous la pluie d’un 7 février à ne pas mettre des artistes du ballon dehors, l’ASPTT Albi et le Rodez Aveyron football ont pourtant fini dos à dos. En toile de fond, leur duel pour la 5e place, la première du second championnat selon l’expression consacrée, n’est pas beaucoup plus avancé.
Sébastien Joseph, l’entraîneur ruthénois, l’avait dit cette semaine: «Un nul ne serait une bonne opération pour personne». À la lumière des résultats de la journée, qui permettent au Raf de rester à sa place, il a un poil révisé sa prévision. Mais qu’importe, ce n’est pas peu dire que tout le monde attendait plus de ce derby.
En tribunes, comme les maires des deux villes, ou devant leur télévision, les spectateurs ont dû trépigner. Mais dans de telles conditions, entre les averses et, encore une fois, une pelouse indigne, les deux équipes ont souvent fait comme elles ont pu.
Déborah Garcia, gardienne décisive
Chacune dans leur style, à l’image de la différence culturelle entre les deux clubs, elles auront néanmoins eu l’opportunité de se détacher. Sans jamais y arriver. Joueur, dominateur dans le sillage d’une Laurie Cance hyperactive, mais souvent stérile, le Raf aurait ainsi pu s’offrir un tout autre match si Flavie Lemaitre, lancée en profondeur par Solène Barbance, n’avait trop tergiversé devant la gardienne, permettant l’excellent retour de Rouziès (38e).
Personne n'est content
Après un début de match à subir les contres d’Albigeoises regroupées à souhait, les Rafettes avaient loupé le coche. Et manqué le tournant d’un match souvent haché mais rarement tendu, à l’exception d’un petit accrochage entre Solanet et Cugat. À force de gâcher des situations, souvent par précipitation, la sanction aurait bien pu être plus grave et leur retomber dessus.
Mais Déborah Garcia, gardienne aveyronnaise déjà décisive sur un centre-tir (28e), remportait son duel avec Cazeau (69e), au plus fort de la domination... ruthénoise. Les derbies ne se jouent pas, ils se gagnent. Mais sans réalisme, on ne peut pas en espérer grand-chose. À l’aller, fin septembre, le résultat avait été le même mais les filets, eux, avaient tremblé (2-2). Au final, cela ne change pas grand-chose: personne n’est content.
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