À Aubin, le Trésor public ferme ses portes

Les mêmes causes produiraient-elles les mêmes effets? Qu’il s’agisse de services d’État ou qu’il s’agisse de services relevant des collectivités territoriales ?

Tandis qu’à Aubin, comme au demeurant partout ailleurs dans le Bassin-et même au-delà-les élus s’activent pour transférer à la communauté de communes les compétences tourisme, eau et habitat, ils ont eu la surprise d'apprendre lundi, par la voix du maire André Martinez, que l'activité du Trésor Public était, elle, transférée à Decazeville.

«C'est le Directeur départemental qui m'en a fait part, m'accordant la primauté de cette “mauvaise nouvelle“», précisait le maire, quelque peu sonné par cette décision. «On nous parle d'aménagement du territoire, mais sur Aubin, entre ce transfert du Trésor Public, et la baisse d'amplitude horaire de la Poste- sept heures d'ouverture hebdomadaire en moins- cela ressemble plutôt à un déménagement du territoire».

Monter au créneau

Les réactions du conseil ont été unanimes. En voici un florilège : «Il faut monter au créneau et dire que l'on n’est pas d'accord», «on nous supprime des services publics alors que nous sommes chef-lieu de canton».

«Il n'est pas normal que tout soit centralisé sur Decazeville, ça contribue à pénaliser Aubin». «N’y participons-nous pas nous même ?», s'interrogeait alors l'adjoint Pierre Magnien. «On dénonce cette orientation lorsqu’elle nous est imposée depuis le national, quand nous sommes, nous même, en train de procéder au transfert de compétences, ce qui déséquilibre également le territoire».

Aujourd'hui c'est le Trésor Public qui ferme, en fin d'année ce sera le Syndicat d'Initiative et le service des eaux. Cela risque de faire beaucoup de mal au centre-ville, à son image et à sa vitalité.