«À Saint-Affrique, il ne doit pas y avoir de justice privée»

  • La présidente de l’audience d’hier, Sylvie Rouanne.
    La présidente de l’audience d’hier, Sylvie Rouanne. José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

«Et ce qui devait arriver, arriva» : la présidente de l’audience de mercredi, Sylvie Rouanne a déploré, une fois de plus, que l’alcool ait été une circonstance aggravante dans les faits qui se sont déroulés le 11 juillet dernier, à Saint-Affrique.

Cinq prévenus comparaissaient au TGI de Rodez pour des violences en réunion, avec menace d’une arme. Deux frères -dont l’un été jugé mercredi aussi pour des faits de violences sur sa compagne- et trois de leurs amis se retrouvent donc le soir du 11 juillet dans un bar de la ville.

Particulièrement éméchés -l’un des prévenus a déclaré avoir consommé une trentaine de verres d’alcool- ils invitent celui qui sera passé à tabac quelques heures plus tard à se reposer dans l’appartement de l’un des frères. Mais une fois dans le logement, celui-ci fait des propositions indécentes à la petite amie de l’un des mis en cause.

La jeune femme prend peur et décide d’appeler, en même temps que les gendarmes saint-affricains, son compagnon qui déboule dans l’appartement accompagné de ses amis. Elle se réfugie dans un coin du logement, tandis que, terrassé par l’alcool, la victime gît sur un lit. Les prévenus fondent sur lui. Les coups pleuvent.

«Il ne doit pas y avoir de justice privée»

«Il se retrouvera le dos marbré de bleus à cause des coups de matraque télescopique, il aura deux dents cassées», note Sylvie Rouanne. «Ce déchaînement de violence est totalement injustifié», relève le vice-procureur de la République, Antoine Wolff. «À Saint-Affrique ou ailleurs, il ne doit pas y avoir de justice privée

Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis des peines allant d’un an de prison-assorti d’un sursis avec mise à l’épreuve- à six mois de prison avec sursis. Il a également requis un mandat d’arrêt à l’encontre d’un prévenu qui ne s’est pas présenté lors de l’audience.

Le bâtonnier Élian Gaudy, avocat de l’un des frères mis en cause, a soutenu que «certains faits ayant eu lieu au cours de la soirée ont pu expliquer ce passager à l’acte». Les deux frères et un autre prévenu ont été condamnés à douze mois de prison, dont huit avec un sursis et mise à l’épreuve durant deux ans. Celui qui ne s’est pas présenté écope de six mois ferme. Et le dernier à trois mois avec sursis. 

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