L’Aveyron succombe au charme des chiroptères

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    L’Aveyron succombe au charme des chiroptères Repro CP
  • chauves souris
    chauves souris Repro CP
  • C’est aussi dans la forêt que les passionnés cherchent les chauves-souris.
    C’est aussi dans la forêt que les passionnés cherchent les chauves-souris. Repro CP
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Olivier Courtil

Nature. L’association Chauve-Souris Aveyron vient de voir le jour, à Vimenet. L’occasion pour les amateurs de partager leur passion. Avec des découvertes en vue.

Yannick Beucher et ses acolytes mènent une double vie. Assis devant leurs écrans d’ordinateur, sous les combles de la mairie de Vimenet, on n’imagine pas qu’ils prennent leur envol quand vient la nuit. Mais comme les chauves-souris, souvent dans les combles aussi, ils s’en vont à leur rencontre.

Équipés d’appareils pour détecter leurs ultrasons, ils arpentent la nature joignant l’utile à l’agréable. Membres d’un cabinet d’études spécialisé sur les oiseaux et les chauves-souris (aussi sur l’éolien), cette poignée de passionnés de chiroptères a décidé de revêtir un autre costume, à l’instar des supers héros comme Batman, en fondant l’association Chauves-Souris Aveyron. «La chauve-souris est le seul mammifère volant. C’est une espèce extraordinaire qui garde une part mystérieuse. On peut encore découvrir de nouvelles espèces car les recherches en France en sont à leurs balbutiements, surtout en Aveyron», dit Yannick Beucher, vice-président de l’association. Et d’ajouter: «Le but de l’association consiste à sensibiliser sur les bienfaits de la chauve-souris et de dynamiser les clubs amateurs de chauves-souris de plus en plus nombreux».

Car la chauve-souris nous veut du bien! Elle régule la population des insectes -mouches et moustiques notamment- en étant au bout de la chaîne alimentaire.

Tant de terres inconnues

L’association étudie, réalise des inventaires, et pour ce faire, arpente le terrain. La chasse aux chauves- souris, comme on pratique la chasse aux papillons, s’effectue soit dans les cavités, soit dans les arbres. Cette dernière est la moins courante, plus secrète et délicate, mais la plus pratiquée par ces passionnés. Et l’Aveyron ne manque pas de terrains de jeu car tous les causses y sont propices. «On a trouvé l’un des trois grands sites de la grande noctule, un jour avant l’association régionale de Midi-Pyrénées», souligne comme un trophée (de chasse) Yannick avec sa fine équipe de spéléologues, enquêtant, attendant que le jour se couche pour revêtir leurs tenues: casques vissés sur la tête, cordes à l’épaule, enregistreurs en main. «On joue au commandant Cousteau, il y a encore tant de terres inconnues».

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