Rodez-Guingamp : «On veut aller chercher cette demi-finale»

  • Rodez n’a pas oublié sa victoire (2-0) à l’aller en championnat. Mais, Guingamp non plus ! 
Les débats semblent équilibrés.
    Rodez n’a pas oublié sa victoire (2-0) à l’aller en championnat. Mais, Guingamp non plus ! Les débats semblent équilibrés. Archives Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour
Rui Dos Santos

La présidente Annie Cluzel, les joueuses, les supporters, l’entraîneur Sébastien Joseph, tout le monde au Raf est prêt à écrire une page de l’histoire du club, au stade Paul-Lignon contre Guingamp à 15h30.

Et de quatre ! Les joueuses du Rodez Aveyron football disputent cet après-midi, à 15h30 au stade Paul-Lignon, leur quatrième quart de finale de coupe de France. Le troisième consécutif et toujours à domicile.

Après avoir goûté à ce stade la compétition en 2007-2008, du temps de la D3 - il ne reste plus que Solène Barbance (qui n’avait pas joué car appelée en équipe de France), Manon Guitard et Anne-Sophie Ginestet - , éliminées par Lyon (5-0), puis avoir croisé le fer lors des deux précédentes éditions avec, respectivement, Juvisy (1-0) et Saint- Étienne (2-2, 7-6 aux tirs au but, à La Primaube), les Ruthénoises ont rendez-vous avec Guingamp. Et avec l’Histoire !

Ecrire une page de l’histoire du club 

«On est à la porte de quelque chose d’historique, confirme Annie Cluzel, présidente de l’association Raf. Pour les filles, pour le club, pour la ville». Elle lance aussi un appel : «Pour cet événement, on a besoin du soutien du public».

L’entrée générale a été fixée à 5€. Solène Barbance partage le même avis que la responsable : «On touche du doigt quelque chose d’incroyable, qui ne se représentera peut-être pas. Toutes les filles sont décidées à écrire une belle page de l’histoire du club ; on veut aller chercher cette demi-finale. Ce serait une juste récompense, une suite logique».

Même si l’ogre lyonnais se présenterait ensuite sur la route des Aveyronnaises (Dijon ne devrait pas peser lourd) le 16 ou 17 avril, qui plus est à Gerland, Marine Haupais et ses équipières n’ont jamais affiché un tel appétit.

Rivaliser avec les meilleures

Sébastien Joseph est sur la même longueur d’onde en matière d’enthousiasme mais il allume aussi les feux de la prudence. «Ce sera un match très compliqué, insiste l’entraîneur sang et or. Sportivement, les deux équipes sont équivalentes et je me méfie énormément de Guingamp car les Bretonnes vont être très motivées. La coupe de France peut sauver leur saison car leur rang en championnat est en-deça des objectifs de début d’exercice».

Le technicien développe : «Cette formation est sur une bonne dynamique. Elle a réglé semble-t-il ses soucis offensifs et le 5-2 face à Saint-Maur en atteste». Certes, mais dans le même temps, les Rafettes n’ont encaissé qu’un seul but lors de leurs cinq dernières apparitions. Il l’admet : «On est honnêtement capable de rivaliser avec les meilleures».

«On se rappellera uniquement de la gagnante»

Craint-il néanmoins le trop plein de confiance après le nul (1-1) de samedi à domicile contre Juvisy, une des quatre grosses cylindrées de D1? «Il n’y a pas d’excès car le contexte est tellement différent», assure l’intéressé.

Et puis il répète un discours qu’il tient depuis septembre : «En matière d’image, je préfère finir 5e plutôt que 9e. C’est toujours mieux de regarder vers le haut que de flirter avec les pâquerettes ! La coupe, c’est bien mais dans quelques mois on se rappellera uniquement de la gagnante».

Le bilan des Ruthénoises est certes d’autant de quarts de finale perdus que joués mais cette équipe retient les leçons, a grandi et a atteint un niveau de maturité qui lui permet d’aborder cette rencontre avec le statut de favorite mais sans pression toutefois supplémentaire...

Capables de tout

Un sentiment partagé par Manon Alard : «Le groupe est tellement atypique que nous sommes capables de tout. Aussi bien de réussir des trucs fabuleux que d’être inexistantes et passer à travers»Les supporters ont fait leur choix... Même Sarah M’Barek n’est pas tranquille à quelques heures du coup d’envoi : «Il y a à Rodez un vrai projet avec une équipe disciplinée et une certaine stabilité. Le travail porte ses fruits et elle s’installera tranquillement et aussi durablement dans le haut de tableau de la division 1». L’adversité n’empêche pas la sportivité ! 

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