Le SRA revient de loin

  • Les Ruthénois peuvent désormais sagement rêver de phases finales.
    Les Ruthénois peuvent désormais sagement rêver de phases finales. Jean-Louis Bories
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    Le SRA revient de loin
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Mathieu Roualdés

Malmené par Castanet à Paul-Lignon et réduit à 14 après l’expulsion de Vaffier (54e), Rodez a réalisé un come-back inespéré pour s’imposer. Comme un signe du destin, c’est Romain Boscus, remplaçant et sous le feu des critiques, qui a offert le succès aux siens grâce à un drop d’anthologie dans les arrêts de jeu !

Pour l’un, Romain Boscus, c’était sa place d’ouvreur, son rôle de buteur, sa confiance jusqu’à même être mis au ban du XV titulaire. Pour l’autre, Rodez, c’était son rugby, son habituelle puissance et même ses nerfs. L’expulsion d’Alexandre Vaffier, dix minutes après le retour des vestiaires, avait même tout d’un coup de grâce. Finalement, il n’en a rien été.

Dans un final hollywoodien, le SRA et son enfant prodige, parti à Castres découvrir le Top 14 avant sa majorité, ont épousé un même destin, hier, et renversé à eux deux un Castanet venu les bousculer.

«Nous, on ne lâchera rien»

Paul-Lignon avait déjà frissonné lorsque l’entrant enfilait les pénalités comme des perles pour remettre les siens dans la partie (61e, 70e, 79e). L’enceinte a littéralement explosé de joie, après plus de quatre minutes d’arrêt de jeu, quand l’Aveyronnais a claqué un drop d’anthologie. Sans grande préparation, à plus de 35 mètres des perches, avec des défenseurs sur le râble... Bref, comme dans un rêve !

L’entraîneur Arnaud Vercruysse a mis en avant cette «belle leçon de vie», après le match. On retiendra surtout que ses protégés ont tenu parole. Car d’une inscription sur un tee-shirt, le «nous, on ne lâchera rien», les joueurs ruthénois ont fait un véritable état d’esprit, hier.

Qu’importe...

La mêlée remportée par les avants ruthénois à la 80e minute, offrant une pénalité pour prendre l’avantage (16-13), en a été la parfaite illustration. Tout comme le dernier renvoi alors que ce diable de Lauvernet avait remis les deux formations à égalité à l’entame des arrêts de jeu.

Dans la foulée, les Ruthénois n’ont pas posé les genoux à terre. Ils ont continué à avancer, à provoquer attendant inlassablement une pénalité pour la victoire... Elle n’est jamais arrivée. Mais Romain Boscus s’est chargé de faire le reste. Au grand bonheur de ses coéquipiers, rarement aussi heureux. Qu’importe donc que leur première période ait été loin d’être envoûtante.

Qu’importe si dans le combat, Rodez a perdu son ouvreur, Alexandre Vaffier, pour les futures échéances. Qu’importe également si Castanet méritait a minima le partage des points. Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. Rodez l’a eu. Et en ces temps difficiles pour lui, en dehors des terrains, il peut désormais sagement rêver de phases finales. Ce Rodez-là revient vraiment de loin 

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