Outrage et rébellion : 18 mois de prison pour un trentenaire

  • Outrage et rébellion : 18 mois de prison pour un trentenaire
    Outrage et rébellion : 18 mois de prison pour un trentenaire
Publié le
C.C.

Justice. Un trentenaire originaire de Bretagne a été condamné pour des faits d'outrage et rébellion contre trois gendarmes à Villefranche-de-Rouergue. 

Il a 35 ans, 29 condamnations sur son casier judiciaire, s’affranchit de son suivi socio-judiciaire et quitte sa Bretagne pour venir en Aveyron chercher l’âme sœur. Laquelle essuiera régulièrement des coups au cours d’à peine deux mois de vie (presque) commune, le trentenaire alternant chambres d’hôtel et domicile de sa compagne à Villefranche.

La violence, largement consignée dans son pedigree judiciaire sera au programme de la nuit de vendredi à samedi : fortement alcoolisé, le prévenu quitte le bar pour revenir chez sa compagne qui l’éconduit. Mais revient à 4 heures du matin avec la ferme intention de récupérer ses affaires.

La jeune femme prend peur et prévient les gendarmes avant qu’il n’enfonce une porte vitrée. Il aura le temps de donner une gifle à sa compagne et un «coup de veste» à la fille de celle-ci, âgée de 13 ans.

Il ressort et tombe sur les gendarmes : l’un d’eux le saisit par le bras trop vivement à son goût. «C’est quand même pas des manières !», dit-il au tribunal -réuni en comparution immédiate- pour justifier les copieuses insultes et la rébellion dont il fera montre à l’égard des forces de l’ordre. 

Violences, outrages, rébellion...

«J’avais bu, j’étais énervé... Je suis un enfant de la DDASS, j’ai mal tourné en faisant ma première prison à 16 ans». Le vice-procureur Antoine Wolff s’attarde sur son parcours : «La justice a tout essayé avec lui, il a démontré qu’aucune décision n’a modifié son comportement.» Et de requérir 18 mois d’emprisonnement et la révocation d’un sursis avec mise à l’épreuve de six mois, datant de 2011.

Pour la défense, «c’est un garçon qui réagit avec les armes que la vie lui a données, c’est-à-dire à sa manière», plaide Me Salimata Diagne. «Son alcoolisation ne lui a pas permis de comprendre ce qui se passait». La présidente Séverine Contival a regretté que le prévenu n’ait pas vraiment pris conscience de la gravité des faits.

Le tribunal suit le parquet en condamnant le trentenaire, déjà placé en détention provisoire, à rester en prison : 18 mois ferme, révocation du sursis et 300€ de dommages à chacune des parties civiles dont les trois gendarmes. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?