Avant un débat républicain, nouvelle tirade anti-islam de Donald Trump

  • Affiche pro-Trump à Washington, le 10 mars 2016
    Affiche pro-Trump à Washington, le 10 mars 2016 AFP - Andrew Caballero-Reynolds
  • Le candidat à la primaire républicaine Donald Trump à West Palm Beach, le 5 mars 2016
    Le candidat à la primaire républicaine Donald Trump à West Palm Beach, le 5 mars 2016 AFP/Archives - RHONA WISE
  • Les candidats à la primaire républicaine Ted Cruz (d) et Donald Trump à Detroit, le 3 mars 2016
    Les candidats à la primaire républicaine Ted Cruz (d) et Donald Trump à Detroit, le 3 mars 2016 AFP/Archives - Geoff Robins
  • Le candidat à la primaire Marco Rubio à Detroit, le 3 mars 2016
    Le candidat à la primaire Marco Rubio à Detroit, le 3 mars 2016 AFP/Archives - Geoff Robins
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Centre Presse Aveyron

Les quatre candidats aux primaires républicaines, dont le favori Donald Trump, étaient tous en Floride jeudi pour un nouveau débat, dernière occasion pour le sénateur local Marco Rubio de s'adresser à des millions de téléspectateurs avant le scrutin de mardi.

Le milliardaire se dit comme chez lui dans cet Etat où il a trois golfs et plusieurs propriétés à son nom, et où les sondages le donnent favori. Le débat a lieu à l'Université de Miami à partir de 20H30 (1H30 GMT), sur la chaîne CNN.

Donald Trump s'en est une nouvelle fois pris à l'islam dans une interview mercredi soir, après une question du journaliste vedette de la chaîne Anderson Cooper qui lui demandait s'il pensait que l'islam était en guerre contre l'Occident.

"Je pense que l'islam nous hait. Il y a une sorte de haine immense là-bas. Il y a une immense haine. Nous devons aller au fond des choses. Il y a une haine incroyable contre nous", a répondu Donald Trump.

Islam ou islam radical ?, a alors demandé le journaliste.

"Radical, mais c'est très difficile à définir. Il est très difficile de les distinguer car on ne sait pas qui est qui", a dit le candidat.

Après bientôt six semaines de primaires, Donald Trump, 69 ans, est en tête du nombre de délégués récoltés, avec 461 sur les 1.237 requis pour décrocher l'investiture à la convention de Cleveland en juillet, selon le décompte de CNN, devant le sénateur du Texas Ted Cruz (360), Marco Rubio (154) et le gouverneur de l'Ohio, John Kasich (54).

Le "super mardi" bis de mardi prochain verra cinq grands Etats voter: Floride, Ohio, Illinois, Missouri, Caroline du Nord, avec 358 délégués à la clé. Dans les trois premiers, le vainqueur remportera la totalité des délégués, selon une règle autorisée par le parti républicain pour accélérer le couronnement du favori.

"Si je gagne les deux, c'est fini", a assuré Donald Trump à propos de l'Ohio et la Floride, sur lesquels John Kasich et Marco Rubio parient leur survie.

Le camp Rubio s'est vu forcer de démentir les rumeurs que le sénateur de Floride serait sur le point de jeter l'éponge, face aux mauvais sondages dans son propre Etat.

"Je n'abandonne pas, je vais me battre jusqu'au bout, nous allons gagner la Floride!" a assuré Marco Rubio, exclusivement concentré sur son Etat cette semaine, sur Fox News.

Mais, avec deux petites victoires à son actif sur 24, l'ex-star montante du parti a exprimé ses regrets de s'être attaqué à Donald Trump avec des moqueries dignes des cours d'écoles, sur l'apparence ou la taille des mains du milliardaire.

- Du Tea Party à Trump -

Les républicains anti-Trump investissent considérablement depuis la semaine dernière pour contenir la vague Trump, mais sans grand effet à ce jour.

Malgré les attaques et l'aréopage de personnalités conservatrices qui l'ont désavoué, notamment Mitt Romney, l'homme d'affaires a remporté trois primaires sur quatre mardi, et les sondages sont au beau fixe en Floride et dans l'Illinois. Dans l'Ohio, il est au coude-à-coude avec John Kasich selon les quatre enquêtes réalisées en mars.

Les publicités négatives ont envahi les écrans de télévision de Floride. L'organisation American Future Fund, indépendante des candidats, dit avoir déjà dépensé trois millions de dollars dans une campagne faisant témoigner des ex-étudiants de l'ancienne "université Trump", ces cours et séminaires qui valent aujourd'hui au candidat deux plaintes en nom collectif.

"C'est l'histoire de toute ma vie, tous les gens qui m'attaquent ont échoué", a répondu Donald Trump sur CNN.

Le parti républicain se déchirait entre rejet, acceptation et résignation face à la perspective d'un candidat Trump à la présidentielle de novembre.

Une exégèse du mouvement ayant conduit à sa montée en puissance a commencé, le populisme de l'homme d'affaires trouvant ses racines dans le rejet des élites au coeur de la mouvance du Tea Party, née au début du mandat de Barack Obama, en 2009 et 2010.

Le chroniqueur conservateur du New York Times Ross Douthat a même suggéré que Trump était le fruit imprévu des excès progressistes de l'ère Obama. L'accusation a fait bondir le président américain.

"Les républicains m'ont accusé d'un tas de choses, mais être tenu responsable de leur primaire et du candidat qu'ils vont choisir, c'est original", a rejeté Barack Obama.

Source : AFP

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