La préfecture retoque un projet de 5 éoliennes à Comps

  • Élus et membres d’À Contre vent présentent un front uni contre le projet éolien retoqué en préfecture.
    Élus et membres d’À Contre vent présentent un front uni contre le projet éolien retoqué en préfecture. José A. Torres
Publié le , mis à jour
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Comps-la-Grand-Ville. Regroupés au sein de l’association À Contre vent les habitants restent mobilisés malgré la décision de la préfecture.  

Enterrée la hache de guerre, finies (enfin presque) les querelles entre les partisans, discrets, et les opposants au projet de cinq aérogénérateurs sur le territoire de la commune de Comps-la-Grand-Ville. Des opposants regroupés au sein de l’association À Contre vent qui bataillent depuis 2013 pour faire capoter le projet porté par la société Eurocape.

Des opposants auxquels ont fini par se rallier la plupart des élus, ainsi qu’une grande majorité de la population. Des habitants -ils sont plus ou moins 600- qui avaient été invités à donner leur avis via une consultation. 63% des habitants y ont participé et 71% d’entre eux ont dit non au projet.

Deux mois pour faire appel

Aujourd’hui, sept mois après cette consultation, la bataille est en passe d’être gagnée, puisque le préfet Louis Laugier vient de retoquer le projet au motif que ces 5 aérogénérateurs de 130 mètres de haut seront implantés sur un plateau sans obstacles visuels susceptibles d’atténuer le rapport d’échelle disproportionné et que de nombreux hameaux situés entre 505 et 780 mètres seront fortement et directement impactés.

«Nous avons remporté une bataille mais pas encore la guerre», minimise toutefois Gilles Roquefeuille, opposant de la première heure à l’origine, avec d’autres, du lancement d’À Contre vent. «Car la société Eurocape à 2 mois pour faire appel de la décision du préfet.»

Rendez-vous est donc donné mi-avril (dernier délai) pour connaître les intentions de la société montpelliéraine. Toutefois, au cas où les dirigeants de cette dernière se décidaient à faire appel, l’association À Contre vent déposerait un dossier au tribunal administratif pour soutenir le préfet en tant qu’intervenant volontaire.

«Le dossier est déjà prêt», prévient Gilles Roquefeuille. «Nous, à la mairie, on est derrière la population, ajoute Stéphan Cambon, le maire de Comps-la-Grand-Ville. Et nous avons également un dossier de prêt pour faire la même chose qu’à contre vent et soutenant le préfet en tant qu’intervenant volontaire.» 

Même s’il faudra certainement encore beaucoup de temps pour que le village retrouve sa quiétude d’antan, les choses se sont déjà quand même bien apaisées. «Tout devrait définitivement rentrer dans l’ordre avec l’abandon définitif du projet», conclut Gilles Roquefeuille plein d’espoir. 

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