Ils veillent sur le Causse comtal depuis 20 ans

  • Le 8 mai, l'association va poursuivre la réhabilitation d'un chemin du côté de Séveyrac.
    Le 8 mai, l'association va poursuivre la réhabilitation d'un chemin du côté de Séveyrac. Repro CP
Publié le
Joël Born

Cela fait vingt ans qu'une petite dizaine de défenseurs du Causse Comtal ont décidé de fonder un comité de défense pour s’opposer, à l’époque, au passage de l’autoroute. L’association a bien vite élargi le champ de ses investigations et de ses interventions aux déchets, aux énergies, à la protection de la nature, de l’environnement, à la lutte contre les pollutions et les nuisances, à la défense de la qualité du cadre de vie des citoyens, aux enquêtes publiques... Aujourd’hui, l’association compte 70 adhérents (200 avec les autres associations adhérentes) et autant de militants. Le point avec son secrétaire Alain Cantaloube, alors que se déroule aujourd'hui l’assemblée générale à Barriac.

Quelle a été l’actualité du comité ces derniers mois?

Comme chaque année, nous sommes mobilisés sur les enquêtes publiques quand on peut car cela occupe beaucoup de temps. On vient d’en rendre une sur Gabriac, où un paysan a aliéné un chemin, en posant un portail. En consultant le dossier, on s’est aperçu que l’agriculteur avait récupéré des biens communaux. Chaque fois, c’est pareil, on est devant le fait accompli. On régularise des situations illégales. C’est tout le temps comme ça. Et puis il y a le gros dossier des éoliennes des Palanges. Nous sommes pour les énergies renouvelables, à condition qu’on ne fasse pas n’importe quoi.

Justement, qu’en est-il du dossier des Palanges?

La première maison d’habitation est à plus d’un kilomètre, c’est plutôt positif. Après, il y a des choses qui ne vont pas, qui ne nous plaisent pas trop, qu’on veut faire modifier.

Et le site de ball-trap du Comtal?

Il y a une pollution phénoménale par le plomb, le plastique et les pigeons d’argile. Le terrain est tapissé de jupes de plastique. Sans parler du bruit infernal pour le voisinage.

Vous avez émis des critiques sur certaines zones d’activités?

L’aménagement de l’Estréniol a commencé illégalement sans arrêté de dérogation des espèces protégées. Pour la zone de Montrozier, le causse va être défiguré sur 30 hectares. Nous sommes opposés à ce projet car il y a suffisamment de place sur les zones de Bozouls et de La Loubière.

Suivez-vous d’autres dossiers?

On poursuit les actions en cours et on fait partie de nombreuses commissions de suivi. On va aussi s’occuper des problèmes d’assainissement car on est en zone karstique. 

 Vous préparez aussi un débat sur le retour du loup. Pourquoi

Il y a vingt ans, le retour du loup n’était pas envisageable. Aujourd’hui, c’est un sujet polémique qui intéresse la population. Pour débattre, il y aura des représentants du monde agricole et des représentants d’associations de protection du loup. Dans l’association, les positionnements sont très divers. Certains sont pour la régulation, d’autres pour la protection, mais personne ne veut l’éradication.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?