Peyrelade : «Si on pense avoir le ballon, on perdra...»

  • Laurent Peyrelade a averti Ouadah et ses partenaires : il faudra jouer en contre pour espérer faire un résultat à Monaco cet après-midi.
    Laurent Peyrelade a averti Ouadah et ses partenaires : il faudra jouer en contre pour espérer faire un résultat à Monaco cet après-midi. Jean-Louis Bories
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Mathieu Roualdés

À seulement un petit point de la zone rouge, Rodez va aujourd’hui à 16 heures chez la réserve de Monaco, « une des meilleures équipes de la poule », selon l’entraîneur Laurent Peyrelade. D’ailleurs, ce dernier ne s’attend pas à une promenade de santé sur le Rocher. Entretien.

Ce déplacement à Monaco II, vainqueur à Rodez 3-0 lors du match aller en octobre, ne s’annonce pas facile...

C’est certain. La réserve de Monaco est peut-être la meilleure équipe de la poule à mes yeux. On l’a bien vu au match aller... Cette rencontre sera un copier-coller de notre match à Nice II il y a trois semaines (1-1). On n’aura pas le ballon, on va devoir être extrêmement discipliné défensivement et se projeter très vite vers l’avant.

Votre équipe évoluera-t-elle donc en contre alors qu’elle a l’habitude de tenir le ballon ?

Si on pense avoir le ballon à Monaco, on perdra le match! Il ne faut pas se leurrer, tous les joueurs en face seront meilleurs techniquement que nous, ils aiment jouer. C’est le propre des réserves professionnelles. On l’a vu à Nice, même à 11 contre 10, on n’avait pas le ballon. Donc oui, on évoluera en contre.

La semaine passée, votre équipe s’était mise en mode «commando», avec notamment un stage de cohésion sur l’Aubrac. Ne craigniez-vous pas que la rencontre reportée face à Pau, samedi dernier, ait fait retomber cette motivation ?

Pour aller à Monaco, on n’a pas besoin de créer une ambiance «commando». On sera obligé de resserrer les rangs et faire don de soi ! Car comme je l’ai dit, il n’y a que des bons joueurs en face et on va courir.

L’efficacité offensive des vôtres sera donc encore une fois une clé du match...

On ne va pas revenir dessus car elle nous fait défaut depuis le début. Mais j’ai confiance aux joueurs offensifs et pas seulement à Sébastien Da Silva. Ils sont tous capables de marquer, maintenant, ils doivent le faire. Ils doivent prendre leurs responsabilités mais ne pas se prendre le chou car si on est obsédé par marquer, souvent on ne marque pas...

Défensivement, allez-vous reconduire votre système en 3-5-2 ?

Je n’en ai aucune idée...

Avez-vous déjà la pression du résultat au vu du maintien ?

Du résultat, non. Mais l’urgence est de prendre des points. Maintenant, chaque chose en son temps. On a travaillé sur le déplacement de Monaco. La semaine prochaine, on travaillera différement pour la réception de Martigues. Prenons les matches les uns après les autres sans se mettre de pression.

Votre formation n’était pas programmée pour jouer le maintien. Cela vous inquiète-t-il ?

Non, car mis à part la réserve de Monaco justement, il n’y a pas d’écart avec les autres formations. On n’est jamais sorti des matches en se disant « Oulah, ça va être dur ». Il nous manque un peu de réussite et notre premier objectif est de laisser le plus d’équipes possibles derrière nous. 

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