Les agriculteurs «bio» prêts pour la restauration collective

  • La capacité à fournir et le prix sont, à cet égard, deux points sur lesquels les «Bio» avancent et se battent.
    La capacité à fournir et le prix sont, à cet égard, deux points sur lesquels les «Bio» avancent et se battent. AFP
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PH.R.

L’Apaba tenait hier son assemblée générale, fort d’une dynamique vertueuse.

On le sait, le Bio surfe actuellement sur une vague vertueuse. L’Apaba (Association de promotion de l’agriculture biologique en Aveyron), qui tenait, mardi, son assemblée générale, le constate chaque jour un peu plus, chiffres à l’appui. Il n’en demeure pas moins que cette dynamique est à entretenir. Et parmi les sujets «brûlants» des producteurs bio, en Aveyron comme ailleurs, il y a la présence du bio dans la restauration collective. Dernièrement, les sénateurs ont rejeté l’objectif de 20% d’aliments bio en restauration collective.

«Irréaliste» ont-ils entre autres argumenté. Une décision qui a mis le feu aux poudres. «Stop aux idées reçues!» a lancé la Fédération nationale d’agriculture biologique dans un communiqué de presse, dans lequel elle relaie les exemples réussis et les raisons pour lesquelles elle soutient cet objectif de 20%. Ce sujet s’est donc naturellement invité à la table des débats de l’Apaba, hier, comme ce fut le cas quelques jours auparavant, dans une exploitation bio de Nuces, sur laquelle le préfet Louis Laugier avait été invité.

Bataille sur les prix et la capacité à fournir

«On sait faire, on a tous les atouts nécessaires pour y parvenir», a ainsi glissé le directeur de la fédération régionale des producteurs bio, présent à Rodez. Il a mis le doigt sur un fait essentiel à ses yeux : «Sensibiliser les cuisiniers de la restauration collective. Ce sont eux qui ont le carnet de commandes entre les mains». Les nouveaux élus régionaux, l’Aveyronnais Stéphane Bérard et la Gardoise Aurélie Genolher, se sont montrés quant à eux attentifs aux propos, allant jusqu’à faire part de leur propre expérience.

L’élue ruthénoise Marie-Claude Carlin soulignait, elle, d’une part la difficulté d’approvisionnement que pouvaient rencontrer les cuisines centrales mais aussi celle d’ajuster un prix accessible aux familles. Et ce au travers de l’expérience de l’association Soliterre, qui réunit les cantines de six communes du département. La capacité à fournir et le prix sont, à cet égard, deux points sur lesquels les «Bio» avancent et se battent.

«Il faut arrêter de dire que le bio est plus cher. Dans une commune, où ils servent uniquement des repas bio, ils arrivent même à baisser le prix du repas. C’est une question de volonté» entendait-on dans la salle. À un autre qui s’inquiétait d’une possible standardisation du produit bio qui tomberait dans le travers des produits de l’agriculture conventionnelle le coprésident de l’Apaba avec Francis Roux, Alain Leloup, se voulait strict : «ce sera à nous de veiller au respect des cahiers des charges établis». Une dynamique s’installe donc, avec peut-être cette force qui la caractérise bien résumée par un éleveur : «On ne peut pas non plus tout attendre des élus, il faut aussi que les consommateurs soient concernés».

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