A Decazeville, une pétition mise en ligne pour sauver la maternité

  • Les habitants du Bassin ont souvent dû se mobiliser pour leur maternité.
    Les habitants du Bassin ont souvent dû se mobiliser pour leur maternité. Archives CP
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Centre Presse Aveyron

Une pétition pour la défense de la maternité de Decazeville, menacée une nouvelle fois de fermeture au 31 mai 2016, a recueilli 1200 signatures en 24 heures. 

Dans un courrier adressé au président du conseil de surveillance (le maire François Marty),l’Agence régionale de santé (ARS), a retoqué la demande de renouvellement d’autorisation à fonctionner (AAF) déposée par la direction du centre hospitalier. L’AFF dont dispose l’établissement, valable 5 ans, court jusqu’en mai 2016. L’ARS demande donc qu’un nouveau dossier de demande d’AFF soit présenté, stigmatisant notamment la problématique de la prise en charge pédiatrique dans le service. 

Le spectre des 300 accouchements

Dans ce même courrier, l’ARS revient aussi à la charge quant à l’opportunité de transformer la maternité en un centre de périnatalité. « Inacceptable » pour la CGT Santé, qui s’inquiète par ailleurs de la réapparition du spectre des 300 accouchements par an. « On nous ressert encore ce seuil ridicule qui veut faire croire qu’en deçà, une maternité est dangereuse, critiquent les agents hospitaliers. Mais à vrai dire, c’est peut-être là le point le plus inquiétant. » Car il est vrai qu’avec ses 265 accouchements en 2015 (contre 299 en 2014), la maternité de Decazeville serait hors des clous.

Après l’avis favorable donné par la CSOS jeudi, qui constituait son volet «administratif », le dossier du renouvellement de l’autorisation de fonctionnement de la maternité incombera donc totalement à Monique Cavalier, la directrice générale de l’Agence régionale de Santé (ARS) et bien sûr à sa ministre de tutelle.

Appel à la mobilisation

La chose est tellement entendue ici, puisque tous les cinq ans ou deux ans, selon la durée de fonctionner accordée, le Bassin est amené à «descendre dans la rue», que d’ores et déjà un front uni se dessine pour conserver ce service absolument indispensable au territoire, et à l’établissement hospitalier en son entier. «Car il ne faut pas être dupe, si d’aventure la maternité disparaissait, on perdrait en suivant les urgences, et le bloc opératoire n’accueillerait plus qu’une activité chirurgicale ambulatoire…», insiste l’assemblée générale des personnels qui réunie sous la houlette du syndicat CGT santé, seul syndicat représenté désormais de manière institutionnelle sur l’établissement.

Les personnels ont consigné dans un «appel» leurs arguments qui récusent point par point la vieille antienne, resservie régulièrement qui veut que «La maternité de Decazeville n’assure pas la sécurité des parturientes ». Un appel relayé sur le site change.org (célèbre plateforme qui a accueilli la pétition contre la loi travail) dans une pétition signée par plus de 1200 personnes en 24 heures. 

"L’ensemble des salariés du Centre Hospitalier de Decazeville refuse que le service de Maternité soit la victime d’une politique nationale d’économie drastique sur le système de santé, et demande son renouvellement d’autorisation de fonctionner au 31 mai 2016. Nos bébés ne sont pas des marchandises ! Nous voulons naître, vivre et travailler au pays !" clament les salariés. 

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