Rodez, la possibilité d’un bide

  • Il reste huit matches à Édouard Daillet et au Raf pour éviter de plonger en CFA2, un niveau quitté en 2004.
    Il reste huit matches à Édouard Daillet et au Raf pour éviter de plonger en CFA2, un niveau quitté en 2004. Jean-Louis Bories
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    Rodez, la possibilité d’un bide
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Maxime Raynaud

Football. Le Raf, battu samedi à domicile par Martigues (1-0), est aujourd’hui proche d’une relégation en CFA2. Et l’heure n’est pas à la sérénité.

Huit matches. Depuis samedi, c’est une certitude : le futur du Rodez Aveyron football en CFA ne tient plus qu’à ce fil. Huit matches et un destin qu’il a encore entre ses mains mais dont certains commencent à douter. Les conséquences sont connues mais aujourd’hui, alors que le Raf ne doit sa présence hors de la zone rouge qu’à la différence particulière sur Tarbes, les causes ont transformé l’hypothèse CFA2 en une possibilité d’un bide et d’un retour au sein d’une D5 quittée en 2004.

Des constats inquiétants

Manque de leaders, de «guerriers», joueurs à fort potentiel jamais au niveau des attentes (Si Salem, Guerbert, Ouadah) et même cadres qui ne parviennent plus à assumer leur rôle moteur (Pereira-Lage, Camara): si les blessures (Bardy, Coupin) n’arrangent rien et la réussite fuit souvent les plus volontaires (Da Silva, Rosier, Boissier), les constats font désormais froid dans le dos.

Et la fébrilité criante aperçue samedi et ponctuée d’une échauffourée jamais vue depuis des lustres, n’a rien fait pour rassurer. Au point qu’au sein même de l’équipe, certains n’hésitent plus à confier leur abattement.

En première ligne, l’entraîneur Laurent Peyrelade, dont les qualités humaines n’ont jamais été remises en cause, commence également a essuyé les reproches. Samedi, son choix de titulariser à un inhabituel poste d’ailier gauche Rémy Boissier, moteur du milieu et l’une des révélations, a interpellé. Son obstination à titulariser Yacine Si Salem peut aussi intriguer.

Murat : «Laurent (Peyrelade) sera sur le banc samedi»

Mais son projet de jeu, dont il ne s’est jamais départi, et le soutien du vestiaire, restent deux atouts. Samedi, Laurent Peyrelade a affirmé ne pas envisager un départ : «(Jeter l’éponge) ne me ressemble pas. (...) Zapper, ce n’est pas mon truc.» Et hier, son président Pierre-Olivier Murat, qui avait convoqué le matin même un entraînement de «crise», l’a assuré de sa confiance.

«Laurent sera l’entraîneur samedi prochain et ensuite. J’ai confiance en lui. Je suis plus en colère par rapport à ce qu’on a donné sur le match, a-t-il insisté. On doit se mettre en mode maintien désormais. Mais je ne suis pas sûr qu’on ait monté une équipe pour...» Une chose est néanmoins certaine: il ne reste plus que huit matches, dont un en retard crucial face à Pau samedi, pour renverser la mauvaise tendance. Et si le calendrier ne joue pas vraiment en la faveur du Raf, par le passé il a déjà su se sortir de situations similaires. Avec le cœur et un esprit de révolte. Des valeurs qu’il peut encore retrouver.

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