Valls n'a "jamais ressenti le moindre angélisme" des Belges face au terrorisme

  • Le Premier ministre français Manuel Valls (g) et le roi Philippe de Belgique (d) lors de la minute de silence à la Commission européenne le 23 mars 2016 à Bruxelles
    Le Premier ministre français Manuel Valls (g) et le roi Philippe de Belgique (d) lors de la minute de silence à la Commission européenne le 23 mars 2016 à Bruxelles AFP - EMMANUEL DUNAND
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Centre Presse Aveyron

Le Premier ministre français Manuel Valls, en visite à Bruxelles mercredi au lendemain des attentats qui ont ensanglanté la capitale belge, a assuré n'avoir jamais ressenti ni "naïveté" ni "angélisme" de la part des autorités belges face à la menace terroriste.

"Je n'ai jamais ressenti la moindre naïveté et le moindre angélisme de nos amis belges", a déclaré Manuel Valls lors d'une conférence de presse avec son homologue belge Charles Michel.

Face à la menace terroriste dont on mesure "l'ampleur et la diffusion", "il faut tourner la page de l'angélisme et d'une forme d'insouciance", avait aussi dit un peu plus tôt le dirigeant français.

Le ministre français des Finances, Michel Sapin, s'est attiré mercredi les foudres de responsables politiques en France et en Belgique pour avoir évoqué une supposée "naïveté" des autorités belges face au communautarisme, après les attentats de Bruxelles qui ont fait 31 morts et 270 blessés selon un dernier bilan officiel.

Invité mardi soir à réagir au drame sur la chaîne française LCI, M. Sapin a estimé que certains responsables politiques belges avaient "peut-être" pêché par "naïveté" face à la radicalisation islamiste, en laissant prospérer une forme de communautarisme dans certains quartiers.

Contacté par l'AFP, l'entourage de Michel Sapin a ensuite précisé que le ministre n'avait pas eu la volonté d'épingler la Belgique, écartant tout "malentendu" sur ce sujet. "Son propos était plus général sur le terrorisme", a-t-on assuré.

Interrogé sur la radio française Europe 1 mercredi matin, Manuel Valls avait pris ses distances avec les propos de son ministre, disant ne pas vouloir "donner des leçons à nos amis belges".

"On a fermé les yeux, mais partout en Europe et aussi en France, sur la progression des idées extrémistes du salafisme dans des quartiers qui à travers ce mélange de trafics de drogues et d'islamisme radical ont perverti (...) une partie de la jeunesse", a dit le chef du gouvernement.

A propos des Belges, M. Valls a ajouté à la mi-journée Bruxelles: "nous sommes frères, cousins, nous aimons nous titiller, mais nous sommes unis face à l'épreuve".

Source : AFP

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