31 mars : le Bassin sera très largement représenté à la manif

Il ne fait aucun doute que le Bassin sera massivement présent, jeudi 31 mars, à Rodez, dans le cadre de la manifestation contre la «loi travail». Les bus affrétés pour le déplacement ont été quasiment pris d’assaut et les opérations de covoiturage sont légions. La liste des entreprises ou services du territoire dont bon nombre de salariés ont annoncé leur présence est quasi impressionnante, sans parler des lycéens et étudiants dont la participation promet également d’être importante.

De quoi satisfaire évidemment les responsables de l’union locale CGT, qui sont remontés mardi au créneau de la médiatisation pour tenter, si besoin, d’élargir encore la mobilisation. Guy Bourdie et Pierre Romasko, anciens conseillers aux Prud’hommes, ont voulu recentrer la discussion sur ce que fut leur rôle au sein du tribunal decazevillois, fermé en 2008.

"Nous sommes choqués par les orientations de la loi El Khomri. Sans parler de la limitation des indemnisations de licenciement, les Prud’hommes ne seraient plus en mesure de juger du préjudice d’un salarié licencié. On attaquerait directement la protection des salariés, puisque le jugement deviendrait purement économique et rien d’autre." Plus largement, et rejoint dans leur discours par Laurence Cahors, secrétaire de l’UL CGT, les deux anciens conseillers aux Prud’hommes considèrent que "cette loi, qui veut moderniser le travail, provoquerait en fait un recul de 100 ans! Les accords d’entreprise prendraient le pas sur la loi avec un grand L. Toutes les autres lois liées au droit du travail, toutes les conventions collectives seraient démolies. C’est inacceptable."

Et d’espérer que la mobilisation de demain, et d’autres à venir s’il le faut, fera reculer le gouvernement. "Les gens vivent ça comme une véritable trahison. Tous les gens et pas seulement les militants syndicaux."