Pour Rodez, l’avenir s’assombrit

  • L’avenir du SRA se jouera dans quelques jours, dans les bureaux de la Fédération à Marcoussis.
    L’avenir du SRA se jouera dans quelques jours, dans les bureaux de la Fédération à Marcoussis. José A. Torres
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdés

Rugby. Après l’arrêt de la cour d’appel de Montpellier, donnant raison à l’Urssaf dans son litige l’opposant au Stade Rodez Aveyron, le club doit s’acquitter d’une nouvelle dette de... 375 000€ ! 

À croire que bonheur et Stade Rodez Aveyron ne vont pas de pair. Qu’une bonne nouvelle est inlassablement suivie d’une mauvaise. L’arrêt de la cour d’appel de Montpellier, donnant raison à l’Urssaf mercredi, a mis fin à la douce euphorie d’une qualification en phases finales.

Encore une fois, le club s’est réveillé plus vite que prévu avec la gueule de bois. Et surtout avec une nouvelle dette à honorer, pas des moindres puisqu’elle s’élève à 375 000€ Le club, lui, envisageait de se pourvoir en cassation suite à cet arrêt de la cour d’appel. Mais ce recours n’étant pas suspensif, il devra néanmoins s’acquitter de cette somme auprès de l’Urssaf. Et si les négociations, voire un étalement de la dette, sont envisagées, l’abattement prédominait dans la «maison SRA». 

«Cette fois, j’ai bien peur qu’on soit mort», a-t-on entendu même de plusieurs acteurs du club... Car ce n’est un secret pour personne: de cette décision judiciaire dépend celle de la DNACG concernant l’appel du club après s’être vu rétrograder en Fédérale 2 en première instance. Le gendarme financier du rugby a été mis au courant hier de la nouvelle. Il ne devrait donc pas tarder à statuer... Alors, comment l’amadouer désormais ?

Le dépôt de bilan, oui mais...

Le président Jean-Paul Barriac, arrivé à la tête du club il y a un peu plus d’un an, argumentera le fait que cette dette appartient au passé car elle concerne la période entre 2008 et 2010. L’homme fort du club mettra également sur la table la campagne de dons réalisée il y a peu. Plus de 200 000€ y ont été récoltés. Mais 150 000€ du pactole ont déjà été mis sur un compte bloqué afin de répondre aux attentes du gendarme financier. Alors, quelles peuvent être les autres solutions ?

«On va voir avec notre avocat», indiquait encore Jean-Paul Barriac. Ce dernier présidera un comité directeur, ô combien important, lundi soir. Lors de celui-ci, l’option de mettre la clé sous la porte devrait déjà être évoquée. Car depuis des mois, le club et son président le répètent: ils n’accepteront pas une rétrogradation en Fédérale 2 et déposeront le bilan.

Ainsi, le club effacerait toutes ses dettes et repartirait en Fédérale 3 voire Honneur ! Reste à savoir ce qu’il adviendrait de tous les dons de particuliers et partenaires. Reste également à savoir si le Stade Rodez Aveyron pourrait de nouveau travailler en confiance avec des partenaires auxquels il n’aurait pas réglé ses arriérés. Bref, le passé du Stade Rodez Aveyron a une nouvelle fois ressurgi. Comme un boomerang. Au plus mauvais moment.

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