Rodez Agglo recrute une armée de poules pour alléger les poubelles

  • Les 100 premières poules ont trouvé preneurs en un temps record.
    Les 100 premières poules ont trouvé preneurs en un temps record. José A. Torres
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Dans le cadre de sa politique de réduction des déchets, Rodez Agglo teste le dispositif «Mes cocottes qui dépotent !»

Réduire de 10% la production de déchets ménagers (les sacs noirs) d’ici 2020: tel est l’objectif poursuivi par Rodez Agglomération à travers son nouveau - le 2e - programme de prévention et de réduction des déchets. Un nouveau programme, quelque peu original, qui fait la part belle aux gallinacés (poule cou nu, poule rouge, ou encore poule noire). Alors certes, l’initiative n’est pas nouvelle. Nombre de collectivités, y compris en Aveyron, l’ont même déjà expérimentée avec plus ou moins de succès.

Des déchets contre des œufs frais

Et comme à chaque fois avec les initiatives qui fonctionnent, c’est juste une question de bon sens. «Il n’y a pas si longtemps, tout le monde avait des poules», se souvient Florence Cayla, la vice-présidente de l’Agglo en charge du sujet. Avoir des poules c’est presque à la portée de tout le monde. Il suffit d’un peu d’espace (10 à 20 m² pour 2 poules) à l’abri du vent, des intempéries et des prédateurs nocturnes. Côté nourriture, les volailles se délecteront de tous les déchets de table et donneront en retour d’excellents œufs frais.

«En plus, après quelques années de bons et loyaux services, transformées en poule au pot, elles régaleront encore quelques convives, sourit la vice-présidente également maire de Sébazac. C’est donc un vecteur de lien social.» Difficile de savoir si c’est la perspective de la bonne poule au pot fumant dans l’assiette, ou la possibilité d’agir concrètement sur le volume de ses déchets qui a motivé les volontaires. Toujours est-il que les 100 premières poules (2 par foyers) ont trouvé preneurs en un temps record. «On a eu plus de 80 volontaires pour 50 places», se félicite l’élue.

1000 poules à adopter

L’opération foyer témoin pouvait donc commencer. C’est le cas depuis le 1er avril. «Pendant un peu plus d’un mois, chacun des 50 foyers sélectionnés devra peser quotidiennement ses poubelles. Puis, les poules seront livrées et la pesée se poursuivra en mai et juin, continue Florence Cayla. Les pesées permettront de voir le volume de déchets qui aura été détourné (mangé par les poules). On ne s’en rend pas compte mais cela représente environ 180 kilos par an et par poule. C’est énorme.» Aussi, que les personnes qui n’ont pas été sélectionnées, cette fois, se rassurent. Car dès le mois de septembre, ce sont 1000 poules que les Grands Ruthénois pourront adopter (toujours 2 par foyer) par le biais de l’Agglo.

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