Ugo Bonnet monte le son

  • Ugo Bonnet monte le son Ugo Bonnet monte le son
    Ugo Bonnet monte le son
  • Alors qu’il n’avait disputé que 82 minutes en tout et pour tout en CFA cette saison, Ugo Bonnet a marqué dès la 20e minute, samedi soir.
    Alors qu’il n’avait disputé que 82 minutes en tout et pour tout en CFA cette saison, Ugo Bonnet a marqué dès la 20e minute, samedi soir. Jean-Louis Bories
Publié le
Maxime Raynaud

Titulaire pour la première fois de la saison, samedi, l’attaquant de 22 ans a inscrit le seul but de la victoire face à Sète (1-0). La récompense d’un joueur qui est aussi... rappeur.

L’histoire ne dit pas encore si cela donnera une chanson. Mais Ugo Bonnet, footballeur-rappeur, aurait sûrement matière à écrire des paroles sur sa journée de samedi. Cela s’intitulerait peut-être «journée de rêve», ou «petit frère est devenu grand» tant le gamin de 22 ans a vécu un week-end idyllique, lors de la victoire face à Sète (1-0), dont il a inscrit l’unique but pour sa... toute première titularisation de la saison.

Et ce, quasiment un an jour pour jour après son premier match en tant que titulaire en CFA, le 11 avril 2015 (à Béziers, 0-3). Alors même s’il avait «mal aux jambes» hier, le Montpelliérain ne cachait pas son «plaisir d’un dimanche comme celui-là».

Mais tout a commencé la veille, lorsqu’il a appris à la causerie de midi, lors du traditionnel repas d’avant-match au Bowling du Rouergue, qu’il aurait la lourde tâche de remplacer Sébastien Da Silva, blessé. «Vendredi, je savais que c’était possible que je débute, raconte-t-il. Mais je ne voulais pas me faire de fausse joie avant d’en être sûr.»

«J’étais même étonné de me retrouver si près du but»

La nouvelle est donc tombée. Et l’Héraultais, qui n’avait jusque-là débuté cette saison en équipe fanion que lors du 6e tour de Coupe de France à Colomiers (1-2 ap), l’a pris comme un juste retour des choses. «J’avais dit au coach à la trêve d’hiver que je me sentais prêt, que j’avais travaillé. Lui m’avait annoncé que j’aurais ma chance.»

Laurent Peyrelade a tenu parole et Ugo Bonnet a, lui, croqué à pleines dents dans ce match capital. Jusqu’à impressionner en interne par son activité et, surtout, son but dès la 20e minute. Et tant pis si, sur le coup, il n’a pas été malchanceux.

«Honnêtement, c’est allé tellement vite que je ne sais même plus ce qu’il s’est passé, raconte-t-il en riant au sujet de son but, inscrit à la 20e minute après une première volée ratée qui s’est transformée en contrôle parfait. J’étais même étonné de me retrouver si près du but.» Qu’importe, de son pied gauche, son mauvais, il a alors fusillé le gardien adverse et franchement libéré le Raf.

La rédemption de «Yougo»

C’était aussi une belle rédemption pour ce fils d’un père vendeur de glace à Ibiza. Mis à l’écart il y a peu pour avoir averti trop tard de son absence à un entraînement, Bonnet s’est racheté de la plus belle des manières.

«Ça m’a peut-être fait du bien d’être puni», jure-t-il. Il le racontera sûrement un jour dans une de ses chansons. Car «Yougo», son nom de scène faisant référence à la prononciation de son nom aux États-Unis où il a passé une année d’études en 2010, est un fou de hip-hop.

«Depuis toujours», dit-il. Écriture, chant, il a même remporté un concours d’une application sur smartphone, gagnant le droit d’enregistrer en studio et de passer à la radio Urban Hit. «On verra où ça me mène, dit-il. Mais si j’en viens à devoir choisir entre le foot et le rap, ça voudra dire que ça marche !» 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?