Industrie. En quelques années, le groupe Figeac Aéro s’est positionné parmi les tous premiers sous-traitants aéronautiques. L’objectif de son PDG, Jean-Claude Maillard, est de devenir le numéro un européen. Un sacré challenge industriel.
Sur les hauteurs de la zone de l’Aiguille, à quelques encablures de la cité de Champollion et de l’Aveyron voisin, le site industriel de Figeac Aéro ne cesse de gagner du terrain et de s’étendre, malgré le terrain accidenté. Le développement de l’entreprise lotoise, ces dernières années, est impressionnant.
Devenu un véritable groupe international de 1900 salariés, dont plus d’un millier à l’Aiguille, qui rayonne à la fois sur les marchés européen et américain, Figeac Aéro s’est hissé parmi les tous premiers sous-traitants aéronautiques. Une référence, qui fait régulièrement la une des Échos et qui ne cesse de décrocher de nouveaux contrats et de multiplier les succès commerciaux auprès des principaux avionneurs, équipementiers et sous-ensembliers. D’Airbus, à Boeing et Dassault, de Rolls Royce à Safran, Zodiac Aérospace et autre Latécoère.
«Le meilleur est devant»
De son bureau, équipé de mobilier en métal, le PDG et fondateur de Figeac Aéro, Jean-Claude Maillard, domine la campagne environnante et l’usine du futur, dont une partie des nouveaux bâtiments sont déjà opérationnels. Difficile d’imaginer tout le chemin parcouru par cet ancien ingénieur de Forest Liné, puis de ratier Figeac, lorsqu’il a décidé de lancer sa propre activité, à la fin des années 80. «Il a fallu apprendre, mais le meilleur est devant», assure-t-il, lorsque l’on évoque cette réussite industrielle qui force le respect. «Ma première intention était de créer quelque chose mais je n’ambitionnais pas de constituer une société aussi importante et qui aurait le potentiel de devenir encore plus importante.»
Pour Jean-Claude Maillard, trois raisons essentielles expliquent ce remarquable et rapide essor, provoqué par l’explosion du marché de la sous-traitance. Le fort développement de la production aéronautique mondiale, les performances du groupe Airbus qui a pleinement profité de cette croissance, et la vaste restructuration des constructeurs, équipementiers et sous-ensembliers, qui sont passés de 80% de production en interne à 20%.
Excellence et proximité
Après avoir externalisé la gestion des stocks de matières premières, auprès des Américains d’Ami Metals Inc, aujourd’hui installés à l’Aiguille, le groupe Figeac Aéro vient de boucler son dernier exercice (de mars 2015 à mars 2016) avec un chiffre d’affaires compris entre 250 et 260 millions d’euros, et un carnet de commandes de l’ordre de 3,7 milliards d’euros. Preuve de son rayonnement international, le groupe Figeac Aéro détient actuellement environ 3% de parts du marché mondial et occupe le troisième rang européen. L’objectif ambitieux, mais parfaitement raisonné, de Jean-Claude Maillard est d’atteindre un chiffre d’affaires de 700 M€ en 2020 (avec un premier cap de 500 M€ en 2018) et devenir ainsi le leader européen de la sous-traitance aéronautique.
«Nous allons sécuriser cet avenir en continuant à développer l’excellence industrielle sur notre site de Figeac et en essaimant cette technologie dans nos filières best cost, pour aller chercher de nouveaux marchés», précise le PDG lotois, qui mise à la fois sur la compétitivité et l’internationalisation. Outre le développement de ses unités du Maroc (avec la création de 500 emplois sur 5 ans) et de la Tunisie, Figeac Aéro va renforcer ses capacités de production à proximité de ses clients (en France comme à l’étranger) et son positionnement en zone dollar, afin de se rapprocher du vaste marché nord-américain.
Après avoir fait l’acquisition de la société Sonaca de Wichita, aux États-Unis, l’entreprise figeacoise s’implante désormais au Mexique pour l’usinage de pièces élémentaires et la réalisation de petits sous-ensembles. En bon commandant, Jean-François Maillard maintient fermement le cap et la bonne trajectoire pour tutoyer les sommets. Et démontrer que «Figeac Aéro est le sous-traitant aéronautique qui aura le mieux assimilé l’indispensable mondialisation.»
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?