Selon la CGT, Sam doit investir pour «répondre aux attentes et préparer l’avenir».
Sur fond de reprise économique du secteur automobile et celui plus particulier de la mise en redressement judiciaire de trois entreprises du groupe Arche (Sifa, Pacy, et FVM), les syndicats CGT de Sam Technologies et de Renault ont souhaité aborder conjointement la situation présente de Sam et de son avenir, sachant que le marché de sous-traitance avec le donneur d’ordres Renault représente 70% du chiffre d’affaires de l’entreprise viviézoise et 80% du CA des autres entreprises du groupe Arches.
Vaisseau amiral
On reprend volontiers l’expression «Vaisseau amiral», pour qualifier Sam Technologies, d’autant plus volontiers qu’elle vient de Patrick Bellity, PDG de Sam Technologies.
Or, si c’est l’entreprise Sam qui est à l’origine de la croissance du groupe, celle qui a permis le rachat notamment de Manzoni Bouchot en 2007, c’est elle également «qui a servi de vache à traire, permettant de rembourser les emprunts contractés pour sa croissance externe, mais aussi pour compenser les pertes enregistrées par ces sites».
Or, si les salariés de Sam ne s’offusquent bien évidemment pas du fait que les dirigeants du groupe «aient voulu sauver ces sites, puisqu’il s’agit d’emplois industriels, d’hommes et de femmes», ils constatent également dans le même temps «que cela a eu des conséquences néfastes sur l’outil industriel, fortement fragilisé, mais aussi sur les conditions de travail des salariés».
Redonner du souffle
La priorité du jour pour les syndicalistes, y compris ceux de Renault dans la mesure où Sam est l’un de ses fournisseurs historiques, «et que le constructeur a donc des responsabilités à son endroit», la priorité «est donc de redonner à Sam les moyens et les capacités de répondre aux attentes des clients, en volume, mais aussi en qualité et innovation».
Las, selon la CGT, l’entreprise viviézoise «n’a plus aujourd’hui à elle seule, et ce malgré son énorme potentiel humain et industriel, les moyens de son fonctionnement et de son développement».
Des moyens qui sont estimés à quelque 5 M€. Il convient donc, toujours selon la CGT, «que l’actionnaire majoritaire réinjecte des fonds spécifiques pour remettre à niveau l’outil de travail, pour automatiser et innover, afin de préparer les nouveaux défis et répondre à un marché à nouveau en pleine croissance».
Les donneurs d’ordre, Renault donc, mais aussi Daimler ou encore PSA «doivent également y participer». Mais, selon la CGT, le tour de table doit être élargi aux élus: locaux, départementaux, régionaux, à la députée, au représentant de l’État «qui semble attentif au développement industriel».
«On leur demande d’être attentifs aux propositions que nous formulons-ce qui n’a pas toujours été le cas-et que l’on puisse ensemble créer les conditions d’un nouvel apport de fonds publics disponibles auprès de la BPI ou autres fonds régionaux qui permettraient ainsi de renforcer l’avenir de Sam».
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