Un Ruthénois condamné pour des violences sur sa compagne

  • Séverine Contival présidait hier l’audience correctionnelle du tribunal de Rodez.
    Séverine Contival présidait hier l’audience correctionnelle du tribunal de Rodez. José A. Torres
Publié le
PH.H.

Durant près de deux ans, leur relation a été émaillée de nombreux faits de violences. La victime a porté plainte à plusieurs reprises après les coups portés par son compagnon, les insultes et les menaces de mort. Hier, au tribunal correctionnel de Rodez, le conjoint, déjà condamné pour des faits de violences sur sa précédente compagne, avait à répondre de ses actes.

Natif de Haute-Savoie, le prévenu admet «avoir donné quelques claques», à sa compagne. Il l’a également traitée «de pute» maintes fois, l’a menacée de mort en lui criant : «Je vais te tuer, je vais te tuer». Celui-ci ne supportait plus les reproches faits par sa compagne sur son alcoolisation excessive. Jusqu’au jour, où il lui met un couteau sous la gorge.

«Mais c’est elle qui m’a mis un couteau sous la gorge!», s’insurge le prévenu. «J’ai fait ça pour me protéger», lui répond la victime, au bord des larmes. «Il me faisait du chantage affectif pour que je revienne» «Au début de notre relation, il savait que j’étais faible et il en a profité, raconte-t-elle devant les juges. Il s’est servi de cette faiblesse pour me rabaisser, me faire du mal.»

Relation «ambigüe»

«À chaque fois il me faisait du chantage affectif pour que je revienne, poursuit la victime. Il me disait qu’il allait changer. Il a essayé de me faire couler avec lui. Il passait des heures au bar, il m’a fait mener une vie difficile.» Son avocate, Me Salimata Diagne estime que «les faits de violences verbales et physiques sont largement constatés».

Pour son conseil, une réponse pénale appropriée serait celle «qui lui fasse comprendre qu’il n’est pas normal de faire ça». «Pourquoi n’avez-vous pas mis fin à votre relation?», interroge la juge Séverine Contival. «Je ne sais pas…», bredouille le prévenu. De son côté, le vice-procureur Laurent Couderc souligne «l’ambiguïté de cette relation». 

Et le représentant du ministère public de rappeler «le désistement de plaintes pour des raisons qui restent obscures». De plus, «il n’y a pas de constatations médicales permettant d’étayer ces faits». Néanmoins, il requiert une peine de quatre mois de prison assortie d’un sursis avec mise à l’épreuve durant deux ans, et d’une obligation de soins. Cette fois-ci, au cours de l’audience d’hier, la victime a maintenu ses déclarations. Dans son délibéré, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet.

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?