Hugo Llames dessine son avenir dans la BD

Et si, un jour, d’ici quelques années, un Aubinois se voyait récompensé d’un César, voire d’un Oscar, dans la catégorie film d’animation? Aujourd’hui, du haut de ses 17 ans, si Hugo Llames est encore très loin de se projeter pas dans ce genre d’éventualité plus proche du rêve que de la réalité, il n’ambitionne pas moins d’évoluer plus tard dans le milieu du cinéma d’animation.

En attendant, la 2e place qu’il a obtenue dernièrement lors du festival de bandes dessinées de Moulins, dans l’Allier, peut l’autoriser à rêver d’un avenir doré. D’autant qu’auparavant, lors du festival de BD d’Aurillac, c’est une 4e place que le jeune dessinateur a décrochée. Hugo Llames raconte qu’avec deux de ses camarades de classe, il s’était davantage concentré au tournage d’un film consacré au festival aurillacois, avec des interviews des auteurs présents.  «Cela a été particulièrement apprécié par le directeur du festival, précise-t-il. Il a même utilisé le film comme vitrine officielle de l’événement.» Cette expérience dans le Cantal lui a été profitable. Et les observations pertinentes de ces professeurs lui ont permis de réaliser de réels progrès dans sa technique du dessin de BD.

À Moulins, où il fallait présenter une BD avec un titre imposé,«Souris à la vie», l’histoire et les dessins présentés par Hugo ont impressionné les regards experts des maîtres de la discipline, tels que Luguy ou Franck Margerin. Ils ont trouvé sa planche «très bonne», jugeant les textes à «l’ambiguïté permanente, très originaux et surprenants». Mais ils ont aussi noté un «manque de finition» sur les dessins, relevant des «détails manquants» , qui ont pesé lourd au final. Quand Hugo leur a précisé qu’il n’avait réalisé sa planche qu’en un seul jour, les «pros» de la BD ont relativisé leur jugement, mais lui tout de même conseillé d’«être plus assidu à son travail, et plus précis dans ses dessins».

Hugo Llames possède naturellement un bon coup de crayon qu’il peaufine depuis sa tendre enfance. «Vers 8 à 10 ans, je regardais à la télé des dessins animés et je dessinais ensuite les personnages que j’y voyais», raconte-t-il. Ce fut le déclic. Il a alors su quelle direction il allait prendre, avec le dessin en point de mire. La lecture de BD, comme Gaston Lagaffe, a fini de le convaincre de poursuivre dans l’assouvissement de sa passion et, pourquoi pas, d’«en vivre plus tard».

Reste qu’il lui faut apprendre quelques codes. Ce qu’il a fait à Aurillac, en s’ouvrant à toutes les expressions artistiques, une activité qu’il poursuivra après le bac au sein d’institutions spécialisées, largement encouragé et soutenu par ses parents, Céline et Stéphane.

Pour tout savoir sur le dessinateur scénariste étudiant, hugodessine12@gmail.com ou facebook: wook bd, ou encore 06 95 63 67 28.