Neuf buts qui n’effacent pas tout

Déçues, forcément. Mais comment pouvait-il réellement en être autrement? Oui, les Rafettes ont été étrillées, 9-0, dimanche à Gerland. Mais face à la machine olympienne, quadruple tenante du titre et présente en finale 12 fois sur 15 possibles, elles n’ont pas à être dépitées. Et peuvent regarder leur fin de saison la tête haute. D’abord car avant cette déculottée face à l’ogre lyonnais, elles ont atteint les demi-finales de cette coupe de France pour la première fois de l’histoire du club. Ça, ça restera dans le livre d’or du Raf. Au chapitre des records.

Et inscrit à l’encre indélébile. Soit bien plus longtemps que ce score fleuve qui ne reflète finalement que le fossé toujours aussi grand qui existe entre les équipes amateurs de l’élite française et le monde professionnel de cette même élite dont les seuls challenges véritablement risqués ne s’établissent qu’à l’échelle européenne. «Il n’y avait pas photo entre les deux équipes», a d’ailleurs lâché le coach, Sébastien Joseph, dans les entrailles du stade de Gerland. Et puis parce que Marine Haupais and Co sont en train d’effacer des tablettes toutes les précédentes marques de l’équipe.

Meilleure place en D1: actuel 5e, le Raf, qui se déplacera à nouveau à Gerland le 4 mai en championnat, n’a jamais fini plus haut que 7e lors de ses cinq saisons précédentes en élite. Mais aussi plus grand nombre de victoires: 7 avant cette saison où elles sont déjà à 8, alors que quatre jours après leur nouveau déplacement à Lyon, elles accueilleront Nîmes (11e/12) avant d’aller à Guingamp (9e) en clôture. Deux matches durant lesquels elles pourraient battre un dernier record: celui du plus grand nombre de buts marqués en une saison. 33, la référence, date de l’an passé. Il leur faut donc scorer 5 fois en 180 minutes pour faire mieux. Alors oui, c’est certain, les neuf buts lyonnais n’effacent rien. Absolument rien.