L’avenir de la maternité de Decazeville fixé dans quelques jours

Une délégation élargie du collectif Tous Ensemble, composée du docteur Azouz Bedioui, président de la commission médicale d’établissement de l’hôpital de Decazeville; Manuel Cantos, à titre individuel et «pour le monde économique» ; Maxime Gaillac, secrétaire du syndicat CGT Santé au CH de Decazeville; Roland Joffre, maire de Livinhac; Solène Lespinasse, médecin généraliste, représentante de la Maison de santé du Bassin; Marie-Lou Marcel, députée; et François Marty, maire de Decazeville, a été reçue, mardi soir, à l’Agence Régionale de Santé (ARS), à Montpellier.

L’ARS à l’écoute

Monique Cavalier, directrice de l’ARS, et Hammou Kaddour, délégué de l’ARS en Aveyron, ont prêté une oreille attentive à la délégation du Bassin, venue plaider la cause de la maternité decazevilloise et de l’hôpital dans son ensemble. Pour mémoire, l’autorisation de fonctionner de la maternité arrive à échéance le 31 mai et sa prolongation n’a toujours pas été validée par l’ARS.

C’est par l’intermédiaire d’un communiqué commun, pour éviter la multiplication des réactions à la sortie de cet entretien, que les membres de la délégation ont souhaité évoquer, hier matin, le contenu de ce rendez-vous : «Lors de cette rencontre, chacun des membres de la délégation s’est exprimé sur la nécessité de maintenir un service public hospitalier pour lequel la maternité joue un rôle central auprès des usagers, des professionnels de santé libéraux et hospitaliers, du secteur économique et des habitants du territoire.

La directrice de l’ARS, très à l’écoute, s’est montrée particulièrement sensible aux arguments développés et désireuse, au regard des enjeux pour le territoire, d’y apporter une solution pérenne permettant d’offrir à la population des soins de proximité et de qualité dans un environnement sécurisé. Quelques jours lui sont cependant encore nécessaires pour acter sa décision qui devrait intervenir, au plus tard, début mai.»

Optimisme prudent

Sans préjuger de la position qu’adoptera l’ARS, au regard du ressenti de cet entretien, on sent toutefois poindre un optimisme prudent. Car être écoutés est une chose, être entendus en est une autre… Quoi qu’il en soit, Monique Cavalier a dit attendre d’avoir en main tous les documents nécessaires avant de prendre sa décision, des documents notamment liés à de récentes démarches d’inspection (ARS, Matermip). Et outre l’autorisation à fonctionner pour la maternité, l’ouverture d’un poste de pédiatre fait aussi partie des décisions espérée.

Sachant que dans le cas où la maternité serait maintenue, c’est par ricochet tout le plateau technique de l’hôpital qui s’en trouverait conforté (chirurgie, bloc, réanimation). On imagine par ailleurs qu’en plus de diverses recommandations quant à l’organisation future du service, l’ARS a dû insister auprès de la délégation pour que la structure decazevilloise joue le jeu de la coopération avec les établissements ruthénois et villefranchois dans la perspective du GHT (groupement hospitalier de territoire), chose devenue évidente pour chacun. En attendant que tombe la décision de l’ARS, le collectif Tous Ensemble a confirmé hier l’organisation du grand rassemblement populaire de soutien à la maternité, samedi 30 avril, à 16 heures, devant le centre hospitalier.