Le Biney, ancien état-major allemand

  • La rue Gambetta aujourd'hui.
    La rue Gambetta aujourd'hui. Repro CP
  • Avant son départ, «l’omnibus», pourvu de quatre chevaux et deux postillons, fait halte devant l’hôtel.
    Avant son départ, «l’omnibus», pourvu de quatre chevaux et deux postillons, fait halte devant l’hôtel. Repro CP
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Centre Presse Aveyron

Hier encore. L’Hôtel Biney, dès qu’il fut débarrassé des services de la Kommandantur allemande qui y avait installé ses bureaux, reprit sa vocation d’hébergement.

Un clin d’œil nostalgique, voilà ce que propose chaque samedi durant plusieurs semaines, Jacques Boutet qui nous entraîne dans le Rodez d’autrefois à travers des images d’époque commentées. Lesquelles, sans aucun doute, réveilleront bien des souvenirs, et qui témoignent à leur façon de l’évolution de la ville et des habitudes de ses habitants: il suffit de contempler ces endroits tels qu’ils sont aujourd’hui pour s’en convaincre.

Le Biney

L’Hôtel Biney, dès qu’il fut débarrassé des services de la Kommandantur allemande qui y avait installé ses bureaux, reprit sa vocation d’hébergement. Dans ses salons, se réunissait la petite bourgeoisie ruthénoise. Le patron (un chef de grande renommée) compléta l’accueil des voyageurs par de grands bals dans la vaste salle se situant au niveau du perron. Le bal de l’École normale se voulait sélect. Une tenue élégante était de mise. Les garçons payaient l’entrée de leur compagne.

L’entracte, parfois consacré à des concours d’accordéonistes locaux, apportait une note moins guindée. Prosper Biney fonda l’hôtel en 1863, sur le boulevard du Lycée appelé ainsi car il desservait le lycée Foch dont on aperçoit les murs à l’arrière-plan.

 

On remarque la Naïade de Vors. Cette œuvre du sculpteur Denys Puech évoque l’arrivée de l’eau courante à Rodez après 1857. Érigée en 1882, la nymphe déverse l’eau de son amphore, tarie depuis qu’elle expose ses formes juvéniles sur la place Foch. Ce n’est qu’en 1883 que la voie prit le nom de boulevard Gambetta.

Avant son départ, «l’omnibus», pourvu de quatre chevaux et deux postillons, fait halte devant l’hôtel tandis que stationne aux pieds des escaliers l’attelage qui assurait le transport des clients vers la gare. Deux élégantes déploient une mini ombrelle pour se protéger du soleil.

À droite, séparé par la rue Victoire-Massol, l’immeuble qui devait accueillir le Crédit Lyonnais. Aujourd’hui, l’ensemble a conservé son perron donnant sur le salon «Parfumerie, Coiffure, Esthétique Antoine» et la sandwicherie «Croq’o’Pain» tandis que la porte d’entrée de l’hôtel se situe au pied des escaliers à droite. Signe du temps, le bus a remplacé la diligence.

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