L’Agriculture, institution familiale depuis 1931 à Rieupeyroux

  • «Les 35 heures, ont les fait plusieurs fois par semaine», s'amuse Ghislaine Fabre (à droite), gérante de L'Agriculture.
    «Les 35 heures, ont les fait plusieurs fois par semaine», s'amuse Ghislaine Fabre (à droite), gérante de L'Agriculture. XB
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Xavier Buisson

Rieupeyroux. Arrivée il y a bientôt 40 ans pour «donner un coup de main» estival à son père, Ghislaine Fabre, aux commandes du bar-brasserie, ne l’a plus jamais quitté. «C’est intense, on ne va pas se mentir, mais je ne regrette rien», affirme-t-elle.

Lorsqu’en 1931, Albert Albouy fonde le Café Albouy, devenu aujourd’hui L’Agriculture, le bar est minuscule et occupe la place de l’actuelle cuisine. Rieupeyroux compte alors une quarantaine de bars. «À l’époque, ils ne buvaient que du vin», s’amuse l’actuelle gérante Ghislaine Fabre, plus connue localement sous le nom de «Gisou».

En 1954 Simone Thémines, la mère de Ghislaine, reprend l’activité qui poursuit de plus belle. «Elle vendait des poussins et des gousses d’ail, mais nous n’avions toujours pas de restauration». Un coup du sort, le décès de Simone à l’âge de 40 ans, précipitera l’entrée en scène à L’Agriculture de Ghislaine.

«En 1980, mon père m’a demandé de venir donner un coup de main. Moi je voulais travailler dans le commerce, pourquoi pas, et surtout découvrir “ailleurs”», se souvient Ghislaine Fabre. Elle ne quittera plus jamais l’établissement. D’entrée, des travaux sont effectués pour construire une salle puis en 2001, toujours aidée de son mari, elle «casse tout», refait le bar et se lance dans la restauration.

«Aujourd’hui, je vois au bar les enfants de mes amis»

En 1989, Gisou reprend officiellement L’Agriculture. Rieupeyroux ne compte alors plus que 13 bars. Les derniers travaux sont réalisés en 2011 (une terrasse) et aujourd’hui, l’établissement emploie deux salariés à temps plein et une à mi-temps... mais les renforts familiaux sont encore, comme à l’époque, les bienvenus : «Mon mari vient le week-end, je réquisitionne mes filles».

«Aujourd’hui, je vois au bar les enfants de mes amis. C’est une ambiance de campagne, très sympa, je me régale dans mon métier», affirme la gérante, qui partage son temps entre l’ouverture le matin, la cuisine, un passage au bar avant un éventuel retour à la cuisine... puis au bar. «Les 35 heures, ont les fait plusieurs fois par semaine», s’amuse-t-elle.

Bien de l’eau a coulé sous les ponts depuis l’époque d’Albert, le grand-père fondateur. Si L’Agriculture sert aujourd’hui toujours de la soupe au fromage, on y trouve aussi un mets qui aurait peut-être fait frémir l’aïeul: un hamburger aveyronnais accompagné de frites, le tout étant bien entendu local... à l’image de ceux que l’on a toujours trouvé derrière le comptoir de L’Agriculture. 

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