A Onet, la bataille des idées se joue dans les boîtes aux lettres

  • Pour l’élu de l’opposition, Fabrice Geniez, Le maire Jean-Philippe Keroslian, «fait monter les chiffres pour justifier a posteriori sa politique sécuritaire. Il se révèle».
    Pour l’élu de l’opposition, Fabrice Geniez, Le maire Jean-Philippe Keroslian, «fait monter les chiffres pour justifier a posteriori sa politique sécuritaire. Il se révèle». José A. Torres
Publié le
Salima Ouirni

Les élus de l’opposition au maire Jean-Philippe Keroslian, ont distribué récemment une lettre aux Castonétois où ils disent à la population : «Vous devez être fiers de notre commune». Et d’ajouter entre autres informations qu’ils ne doivent pas se laisser «abuser par celles et ceux qui, depuis deux ans, la dénigrent, la dévalorisent, l’abîment alors qu’ils ont la responsabilité de la servir». Nous avons interviewé l’ancien maire et chef de file de l’opposition, Fabrice Geniez, sur cette démarche peu commune.

Pourquoi s’y prendre de cette façon alors que l’opposition peut s’exprimer dans le bulletin municipal et au sein des conseils municipaux ?

L’objet de cette lettre est de dire aux Castonétois comment on a géré leur ville depuis deux ans et de dire notre désaccord. Le maire qui s’est présenté comme apolitique commence à tomber le masque. Il est en fait encarté à droite. À travers ses déclarations, il n’a de cesse de démolir Onet.

Cette équipe a été élue sur un concours de circonstance. Il fallait attendre que l’équipe mette ses idées en œuvre avant de réagir. Ils mettent en place une politique sécuritaire. À Onet, il n’y a pas lieu de s’exciter sur les chiffres de la délinquance. Ils sont bas. Onet n’est pas Chicago. Tous les maires de France n’ont de cesse de baisser les chiffres de la délinquance. À Onet, le maire les fait monter pour justifier a posteriori sa politique sécuritaire. Il se révèle. 

Pour autant pourquoi s’y prendre de cette façon en interpellant les Castonétois directement dans leurs boîtes à lettres ?

C’est une démarche décidée il y a longtemps. Dès le début, on savait qu’on allait écrire aux Castonétois. Je pense qu’on fera deux lettres par an d’ici la fin du mandat. Il faut signaler que cette lettre est financée sur les deniers des élus de l’opposition.

Le PS local a aussi réalisé une lettre qu’il a distribuée aux Castonétois. Quel est le sens de cette démarche ?

Le PS local a produit ce document pour manifester son désaccord sur la politique de la ville. De plus, nous constatons que les méthodes du maire pour faire vivre la démocratie sur Onet sont assez importantes pour qu’on éprouve le besoin de se faire entendre. En conseil municipal, on a des critiques, mais jamais de réponses à nos questions. Cette équipe qui a les clefs du camion pour quatre ans aujourd’hui, n’assume pas sa politique. Pour le maire, la population est une charge pas une richesse qui assure la pérennité et une marge de manœuvre financière pour la Ville. Depuis deux ans, on assiste à une manipulation intellectuelle.

Contacté par nos soins, Jean-Philippe Keroslian a répondu de la sorte: «Publier un pamphlet politique c’est leur droit. la politique politicienne n’a de signification que pour des dossiers qui relèvent de la dimension départementale. À l’échelle locale, le combat me paraît désuet. En attendant, il y en a qui travaillent et d’autres qui font de la politique politicienne. Le caractère excessif de ces propos discrédite leurs auteurs».

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