La médiathèque fédère au-delà des limites du territoire

N’en déplaise à certains, c’est bien l’offre qui fait la demande. Cela se vérifie dans bien des domaines. C’est notamment vrai en matière culturelle. La lecture ne s’est jamais aussi bien portée sur le territoire que depuis que le réseau des médiathèques a été mis en place.

Le phénomène avait été identifié à chacune des ouvertures des différentes antennes : Firmi, Cransac puis Aubin. Il s’est amplifié quand la tête de réseau decazevilloise a, à son tour, ouvert ses portes. Depuis que cette dernière est en service, on est passé de 3026 lecteurs en 2014, à 3472 lecteurs en 2015.

Quand on observe les chiffres d’un peu plus près, on constate que parmi ces lecteurs, de nombreuses personnes habitent à l’extérieur du territoire urbain. Il s’agit la plupart du temps de personnes travaillant sur le Bassin, où y résidant de façon ponctuelle (les curistes à Cransac, par exemple), comme il s’agit de personnes qui résident sur le territoire voisin de la communauté des communes de la vallée du Lot. C’est important de le signaler de par leur nombre: 410, et de par le fait que les deux territoires vont fusionner à brève échéance (lire par ailleurs).

Lecture en réseau

Les années ont beau passer, il n’est toujours pas rare d’entendre ci et là des critiques portant sur le nombre d’antennes: une sur chacune des villes du Bassin urbain. Que répondre à cela, sinon que les élus et techniciens se sont appuyés sur un maillage qui préexistait puisque chacune des cinq communes bénéficiait déjà d’une bibliothèque; certaines sur la seule base du bénévolat, mais d’autres déjà avec des employés municipaux: Viviez et Deczeville. Devait-on les fermer au nom d’un progrès culturel pour le territoire? Et cet alors même que les élus faisaient de la culture et de la jeunesse deux de ses priorités? Au final, c’est les lecteurs qui ont raison. Ils en témoignent tous les jours, à travers leurs visites et leurs retraits, comme ils en témoignent également en montrant leur satisfaction. Ils en sont les premiers défenseurs! 

Un fonds en constante augmentation

En quelques années, le fonds de la médiathèque, tous documents confondus: livres, CD, DVD s’est considérablement étoffé. Sur le seul dernier exercice, il est passé de 44500documents en 2014, à 49179en 2015. «Nous avons eu la chance d’obtenir un financement de la Drac, à hauteur de 40%, confie Sylvie Segond, responsable du réseau, pour actualiser les collections et développer d’autres stocks».

Le réseau de médiathèques existe pour faciliter la vie des lecteurs. Où que l’on se trouve sur le territoire, on peut retirer ou restituer ses livres dans n’importe quelle antenne. Si l’on ne peut pas se déplacer, on a alors recours à la navette. Cela implique un travail supplémentaire et impose une gestion rigoureuse.

L’an dernier 13 273 documents ont ainsi transité par ce biais. Un mot enfin sur les connexions internet dont le nombre a doublé entre 2014 et 2015, et qui s’établit à présent à 3 252. Quant au portail internet de la médiathèque, le public se l’approprie de plus en plus. On enregistre 14 751 visites en 2015.