Rodez vent dans le dos

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    Rodez vent dans le dos
  • Loin d’être favori, Rodez a dominé Limoges (17-8). Match retour samedi dans la Haute-Vienne.
    Loin d’être favori, Rodez a dominé Limoges (17-8). Match retour samedi dans la Haute-Vienne. PIXROD Jean-Louis Bories
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Mathieu Roualdés

Rugby. Vainqueur de Limoges après l’avoir étouffé, dimanche, Rodez s’est offert le droit de rêver d’une qualification inespérée, samedi prochain lors du match retour.

Ce n’est pas la première fois qu’on le dit mais ce Rodez-là a quelque chose de spécial, une âme, un côté enivrant. Il prend du plaisir et, surtout, il en offre. Qu’importe si en dehors, le club navigue toujours en eaux troubles et que son avenir en Fédérale 1 s’inscrit de plus en plus en pointillés. Qu’importe également si cette fois, on leur promettait l’enfer sur le terrain. Les Saïd, Vaffier, De Barros, Roca et autres avancent dans leur bulle tout en vivant au jour le jour, faisant fi du contexte.

Des Ruthénois morts de faim 

Eux ne veulent pas mettre un point final à cette campagne. Ils l’ont encore prouvé hier. Limoges, lui, était au courant de la situation ruthénoise. Dimanche, il s’attendait peut-être à trouver des morts-vivants sur son chemin. Il a été reçu. Et ce, dès les premières minutes. De morts-vivants, les Ruthénois sont apparus morts de faim !

C’était la meilleure tactique à adopter face à un club n’ayant jamais perdu de plus de six points cette saison... Le rugby est avant tout un jeu d’envie, de combat. Et sur ce point, Rodez n’a pas eu d’adversaire Pourtant, les Limougeauds ont des gabarits et autres qualités à faire-valoir. Mais sur la pelouse de Paul-Lignon, ils ont paru bien frêles. Voire même inoffensifs dans les batailles au sol notamment... Il faut dire que les Aveyronnais ont tout donné sur la pelouse !

Parfois même un peu trop à l’image d’un déblayage tête la première de Dimitri Théron, logiquement sanctionné d’un carton jaune (48e). Cette expulsion temporaire a été sans conséquence. Car juste avant, le talonneur et ses hommes avaient déjà fait le plus dur. Notamment en première période.

L’essai dans les arrêts de jeu, récompense de tous les efforts

Vent dans le dos, Rodez a écrasé son adversaire. Et Alexandre Vaffier n’a pas tremblé une seule fois à l’heure de passer les points. Certes, l’avance de 12-0 à la pause n’était pas de trop mais on pouvait encore craindre le pire pour la suite... Ce Limoges, 2e de la poule 2 et au banc de touche fourni, ne pouvait que se réveiller. Il n’en a rien été. Les Aveyronnais ont continué à leur faire mal, à se montrer euphoriques sur certaines phases, à défendre comme des beaux diables...

Certes, ils ont quelque peu marqué le pas en mêlée fermée notamment (trois remportées en 1re période, zéro en deuxième) comme dans certaines phases de jeu. Parfois même, ils se sont quelque peu enflammés, à l’image d’une relance ambitieuse d’emblée, punie par une contre-attaque éclair de l’ailier vedette, Mani Vakaloa (62e). Mais jamais, Rodez n’a perdu son envie, son sens du collectif, son âme. Comme un symbole, il a même été récompensé de tous ses efforts par un essai dans les dernières secondes des arrêts de jeu ! Quand on le flatte, le rugby sait être reconnaissant. 

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