SRA: voyage au bout de la folie

  • Après la rencontre, les joueurs ruthénois ont immortalisé leur joie dans les vestiaires de Limoges et l’ont partagé sur les réseaux sociaux.
    Après la rencontre, les joueurs ruthénois ont immortalisé leur joie dans les vestiaires de Limoges et l’ont partagé sur les réseaux sociaux. Reproduction Centre Presse
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdès

Un exploit retentissant, un scénario de match incroyable, une tension rare... Le Stade Rodez Aveyron est passé par toutes les émotions samedi à Limoges. Retour sur une journée épique qui, à coup sûr, restera longtemps dans les mémoires.

AVANT 

heures: les joueurs ruthénois prennent la direction de Limoges en bus, après un dernier entraînement collectif vendredi soir.

17h15: les premiers supporters du SRA arrivent à Beaublanc. La buvette n’est pas encore ouverte. Le président Jean-Paul Barriac, avec sa famille, est déjà en place. Il offre aux supporters des invitations pour entrer gratuitement.  

17h30les joueurs ruthénois arrivent en groupe. Visages fermés, casques sur les oreilles pour certains, ils avancent déterminés vers les vestiaires sans s’arrêter.

17h45: tous les Aveyronnais restent sans voix devant le stade Beaublanc. Il est beau, il est grand et ressemble fortement au nouveau Vélodrome del’OM. Plus de 20 000 places y sont prévues, soit davantage que le Marcel-Michelin de Clermont ou encore Amédée-Domenech à Brives ! Mais les travaux-dont le coût s’élève à plus de 35 millions d’euros-, sont à l’arrêt suite à des contrefaçons. Et à Limoges, on ne semble pas très optimiste pour les finitions... «En 2030 peut-être», sourit un local.

18h: les joueurs limougeauds arrivent à leur tour. Leur troisième ligne centre fidjien, Samisuni, fait sensation devant la buvette avec un paréo pour le moins...fleuri !

18h45: les gradins se remplissent, pas moins de 2500 personnes prennent place. Les Ruthénois font du bruit mais le speaker, un brin taquin, couvre leurs encouragements et autres chants et élevant le son de la musique. Le match est lancé.

LE MATCH

19h: coup d’envoi! La seule tribune ouverte est pleine. Les premiers contacts sur la pelouse donnent le «la» et font froid dans le dos! La tension est à son comble. Et à chaque coin du terrain, des «petits» échanges de politesse éclatent. 

19h06: Le «show» Romain Boscus commence. L’arrière claque un drop de plus de 50 mètres! Il en passera un autre à la66e minute. 

19h26: les explications de texte entre joueurs n’arrêtent pas, l’arbitre ne cesse de rappeler tout le monde à l’ordre et sur un nouvel échange d’amabilités, il sort trois cartons jaunes. Sur les bancs, ça se chauffe entre les staffs techniques. En tribunes aussi. Depuis plusieurs jours, les Ruthénois reprochaient l’arrogance du club limougeaud, notamment lors de l’aller, quand à Limoges, on peste contre une équipe «tout le temps à la faute». Ambiance, ambiance.

19h28: Alexandre Vaffier s’avance pour taper une pénalité en coin sous un énorme «brouhaha»! Elle ne passe pas. Et jusqu’à la fin du match, les buteurs taperont sous les sifflets des deux camps respectifs.

19h40: à la pause, les Ruthénois ne rentrent pas aux vestiaires. Menés 16-6, ils se regroupent dans un coin du terrain, en cercle. Au milieu, Arnaud Vercruysse harangue ses hommes.

20h16 : Romain Boscus ramène les siens à quatre petits points de Limoges (19-15, 66e minute). Sur le terrain, l’intensité est incroyable. En tribunes, ça devient de plus en plus tendu.

 20h35 : on joue les arrêts de jeu et Limoges bénéficie de la pénalité de la gagne, à 40 mètres. L’ailier Veyssière, à 5/8 dans ses tentatives, s’avance. Certains Ruthénois tournent le dos au joueur, se mettent à genoux et...le cuir file à côté. Dans les gradins, les Ruthénois explosent de joie !

APRÈS LE MATCH

20h36 : toujours en cercle, en équipe, les Ruthénois sautent et chantent sur la pelouse quand les Limougeaux sont dispersés et prostrés dans l’autre moitié de terrain. L’image et le symbole de ce 8e de finale.

20h38: à Rodez, tout le monde s’embrasse, se félicite, les supporters entrent sur la pelouse, Jean-Paul Barriac saute dans les bras d’Arnaud Vercruysse. 

20h40 : la joie fait rapidement place à la colère côté ruthénois quand un médecin du club de Limoges refuse de soigner Alexandre Vaffier. Chez les joueurs, on s’énerve et une vitre d’un vestiaire est cassée. Tout le monde est rappelé au calme. Mais la colère est grande et tout le monde reproche aux dirigeants de Limoges «leur arrogance».

21 h 15 : les Ruthénois se rendent finalement à la réception d’après-match, échangent avec leurs adversaires et filent rapidement vers la route du retour.

2 h (dimanche) : arrivée dans la préfecture. Le SRA file au Bowling du Rouergue fêter la qualification. Partenaires, supporters et autres les attendent. Tout le monde loue leur exploit. La nuit sera longue.

Voir les commentaires
Sur le même sujet
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?