Samir Ziani : «A Rodez, je ferai le spectacle, c’est mon job»

  • En 24 combats professionnels, Samir Ziani (25 ans) ne compte
que deux défaites.
    En 24 combats professionnels, Samir Ziani (25 ans) ne compte que deux défaites. Repro CP
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Mathieu Roualdés

Le super-plume sera en action sur le ring de l’Amphithéâtre samedi. À quelques jours de cette affiche phare du gala de Rodez, le triple champion de France s’est confié.

Il y a peu, Mahyar Monshipour n’hésitait pas à nous le confier : «Samir Ziani, il a plus de qualités que moi au même âge !» Et cela n’a rien d’un élément de communication car l’ex-champion du monde sait de quoi il parle. Depuis sept ans, son cadet est entre les mains de son ancien entraîneur, Mohammed Bennama, du côté de Blagnac. «C’est le meilleur en France alors avec lui, Samir peut aller très loin, jusqu’à une ceinture mondiale. Mais avant cela, il faut voir s’il sait encaisser les coups durs d’un gros combat», indiquait encore Monshipour.

Le parrain du gala de Rodez aura un élément de réponse le 5 novembre prochain car Samir Ziani disputera le titre européen face à Guillaume Fresnois, dans le Palais des sports Marcel-Cerdan de Levallois. Mais avant cela, il aura l’occasion de voir le super-plume en action sur le ring de l’Amphithéâtre samedi. Il y affrontera l’expérimenté Maurycy Gojko. À quelques jours de cette affiche phare du gala de Rodez, le triple champion de France s’est confié.

Êtes-vous en forme pour venir combattre à Rodez ?

Déjà, je suis fier de venir à Rodez car il n’y a pas eu de gala d’envergure dans la ville depuis des décennies! Faire partie de cette soirée, c’est un honneur. Après, ce combat, c’est avant tout pour rester dans le bain avant mon championnat d’Europe. Car je n’ai pas boxé depuis janvier.

Certes, vous venez en préparation mais promettez-vous tout de même du spectacle ?

Bien entendu, je le ferai car c’est mon job! Je me dois de faire honneur aux organisateurs car ils me payent et me font vivre. En tant que boxeur, c’est notre devoir. Ce sport, c’est avant tout du spectacle.

Craigniez-vous votre adversaire Maurycy Gojko qui compte 79 combats chez les pros (23 victoires, 51 défaites) ?

Non, je ne crains personne mais je suis méfiant. C’est un routier du ring, il a énormément boxé dans le monde entier. Quand il a commencé en pros, il y a 15 ans, je n’étais même pas boxeur (rires). Alors, méfiance. On n’est jamais à l’abri d’un mauvais coup.

En novembre, vous avez rendez-vous pour un titre européen. Est-ce déjà le combat de votre vie ?

En boxe, c’est toujours le combat de notre vie. Ça l’était lorsque j’ai gagné mon premier championnat de France, mon deuxième, etc. Et là, ça l’est encore bien entendu ! Mais il y en aura d’autres...

Cela veut-il dire que vous visez encore plus haut qu’une ceinture européenne ?

J’ai le même rêve que tous les sportifs, c’est-à-dire devenir champion du monde ! La barre est haute mais je sais ce que je vaux. Je n’ai que la boxe dans ma vie. Et je me suis toujours entraîné dur pour être le meilleur. En plus, j’ai tout à gagner car la boxe revient au premier plan avec une forte médiatisation en ce moment. Donc, ça peut ouvrir beaucoup de portes.

Êtes-vous prêt à réaliser toutes les concessions que demande ce sport pour arriver en haut de l’affiche ?

Pour moi, ce ne sont pas des concessions. Depuis que j’ai 17 ans, je m’entraîne deux fois par jour comme un professionnel. Pour moi, c’est normal. Certes, les mois de préparation d’un combat sont très durs, faut faire attention à tout. Mais après, on peut également profiter comme tout le monde. Il y a juste un temps pour tout. Et ça, ce n’est pas un souci pour moi.

Samedi, vous allez boxer sous les yeux de Mahyar Monshipour. Vous avez fait le même choix que lui en rejoignant Blagnac et l’entraîneur, Mohamed Bennama. Rêvez-vous d’une même carrière ?

Si je n’ai que la moitié de la carrière de Mahyar, je serai déjà très heureux car il a tout de même été huit fois champion du monde ! J’ai choisi le même entraîneur et la même équipe que lui car tout est fait pour la gagne avec. On ne vit que pour cela sans faire n’importe quoi. De toutes les manières, on n’est pas là pour se faire plaisir. La boxe, c’est un sport trop dangereux pour s’amuser. On ne peut pas tricher avec elle. 

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