Tension à la mairie de Decazeville

  • La montée de l’escalier intérieur de l’hôtel de ville s’est déroulée dans une ambiance pesante pour le maire et ses adjoints.
    La montée de l’escalier intérieur de l’hôtel de ville s’est déroulée dans une ambiance pesante pour le maire et ses adjoints. FC
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Un «CHSCT extraordinaire» faisant suite au droit de retrait observé mercredi dernier par les personnels communaux s'est tenu mercredi.

C’est par une minute de silence à la mémoire de Fabrice Alcou-Vabre, agent municipal décédé par suicide voilà une dizaine de jours, qu’a débuté le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) qui s’est tenu mercredi après-midi, en mairie de Decazeville. Un «CHSCT extraordinaire» qui faisait suite au droit de retrait observé mercredi dernier par les personnels communaux. 

Pour rejoindre la salle de réunion, le maire François Marty, accompagné des adjointes Évelyne Calmettes et Marie-Hélène Murat, et du directeur général des services (DGS) Christian Lauzu, a monté l’escalier intérieur de l’hôtel de ville dans une ambiance pesante : un escalier sur les marches duquel avaient pris place une soixantaine d’employés municipaux, tournant le dos en silence au premier élu, tout en brandissant des photos de leur collègue disparu.

Enquête de gendarmerie

Le CHSCT, auquel ont pris également part Christian Pradalier, Luc Smarrito, Philippe Cauffet et Valérie Fabre, de l’intersyndicale CGT-FO, ainsi qu’Arnaud Guioz, agent communautaire en charge de l’hygiène, de la sécurité et de la prévention sur le Bassin, n’aura duré qu’une demi-heure. Le temps pour les représentants du personnel de présenter aux élus plusieurs messages et requêtes, notamment le constat que «l’ensemble des employés est en état de choc encore à ce jour et estime être en danger».

Ils ont également révélé que la lettre explicative laissée par Fabrice Alcou-Vabre avait eu pour support la fiche annuelle d’évaluation professionnelle et, qu’au vu de cet élément et de quelques autres, il était nécessaire que soit «ouverte rapidement une enquête pour accident de service. Si la mairie reconnaissait l’accident de service, cela aurait pour effet d’apaiser les esprits et, en plus, d’aider la famille de Fabrice», plaide l’intersyndicale.

Cela étant, «en l’absence de formation des élus du personnel», cette même intersyndicale a demandé que «l’Inspection du travail et la Médecine du travail procèdent à cette formalité». Et de considérer que «cette enquête interne est indispensable, sachant que l’enquête de gendarmerie qui est ouverte ne doit et ne peut en aucun cas s’y substituer». Sachant aussi que la famille du défunt se réserve encore le droit de porter plainte, ce qui pourrait amener l’affaire au pénal.

«Éloigner les élus»

Autre requête formulée par les agents, outre la formation sans attendre des élus du personnel en CHSCT : «L’éloignement définitif des élus politiques en charge des services, avec redéfinition de leurs missions en relation avec les cadres». En clair, l’intersyndicale demande que «chacun reste à sa place. Que les élus politiques donnent les lignes de travail et que les agents puissent exécuter ce travail dans un climat de confiance qui n’existe pas à ce jour.» Et d’exiger également que «les compétences de gestion des ressources humaines soient retirées au DGS M. Lauzu». C’est donc dans des positions d’attente que les deux parties se sont quittées. Des positions d’attente qui apparaissent encore sensiblement éloignées sur le fond. De prochaines rencontres devront donc tenter, si possible, de rapprocher les intérêts des uns et des autres.

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